jeudi 20 octobre 2016

Point oméga - Don DeLillo


Point oméga - Don DeLillo

Deux hommes, seuls dans une maison paumée au milieu du désert. L'un, jeune, plus ou moins réalisateur, veut faire un film sur l'autre, vieux, qui a l'air de bien connaitre les rouages du pouvoir. Un film d'une seule séquence, plan fixe de son visage. Puis la fille du vieux arrive. Et disparait. Ce récit central est entouré par deux chapitres dans lesquels un homme est obsédé par une projection au ralenti de Psychose.

Voilà voilà.

Il ne se passe pas grand chose, les personnages papotent étrangement, sans avoir l'air de bien se comprendre, selon le style de DeLillo, et ils sont très doués pour boire de l'alcool et ne rien faire. Je suppose que ce petit roman a pour thèmes l'image, le temps et leur déformation. Que ce soit dans les immensités du désert ou face à un film étiré pour durer 24 heures, la perception du temps change, et change les personnages. Don DeLillo sait écrire, alors ça passe plutôt bien. C'est le genre de roman froid et opaque qui offre une petite plongée à la fois prenante et chiante dans le vague de l'expérience humaine. Est-ce que cette expression veut dire quelque-chose ? Aucune idée. Mais elle me semble approprié.

139 pages, 2010, Actes Sud

2 commentaires:

  1. C'est vrai que c'est un texte particulier, dans lequel on a l'impression que le seul but de l'auteur est de faire ressentir une sorte d'étirement du temps. C'est le genre de bouquin dont on ressort sans savoir si on a aimé...

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  2. Et même sans trop savoir quoi que ce soit. Et du coup, c'est pas facile d'essayer d'écrire un truc dessus ;)

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