Xenophobia (2013), un autre roman du prolifique Peter Cawdron, auteur du médiocre Anomaly (2011) et du sympathique Wherever seeds may fall (2021). Encore une histoire de premier contact, donc. Cette fois, c'est en Afrique : une médecin de MSF se retrouve isolée avec une bande de marines alors que les forces des Nations Unies se retirent après la confusion causée par l'arrivée en orbite d'un énorme vaisseau alien. Isolés, nos héros n'ont accès aux infos que sporadiquement, par la radio. Les aliens font des trucs d'alien, et nos héros se retrouvent, par le hasard de la guerre, confrontés à l'une de ces créatures, capturée par des rebelles africains.
Bof bof. Comme d'habitude, l’aspect humain est complètement foireux, et je ne vais pas m'embêter à énumérer les problèmes de ce côté. Je suis là pour les aliens, pour le premier contact, et je suis prêt à être tolérant pour le reste si les idées centrales sont percutantes. Ces idées, dommage qu'elles soient entourées d'autant de narration un peu superflue (j'ai sauté des pages), mais il y a néanmoins du bon. Le milieu du roman, quand nos deux héros sont confrontés un alien, puis forcés à cohabiter et à collaborer avec lui, est certainement le moment le plus efficace. La confrontation avec l'inconnu fonctionne, l'alien est vraiment alien, et on s'interroge sur sa nature et les motivations de son espèce.
Dommage que la fin, en plus d'être rendue confuse par une écriture maladroite, sombre dans la moralisation bas de gamme. Les humains sont violents, ils ne prennent pas soin de leur planète, blablabla. Pas subtil pour un sou. Mais pas grave, notre héroïne parvient néanmoins à changer l'avis des aliens (qui voulaient domestiquer ces humains tumultueux) en leur faisant un beau discours sur l'auto-détermination qui valorise la "raison". Ce qui est complètement stupide, la "raison" n'est pas un argument, puisque la position des aliens (donner un coup de pouce évolutionnaire) peut elle aussi être jugée raisonnable.
Néanmoins, je vais m’entêter à lire d'autres romans de Peter Cawdron. L'écriture simpliste fait que ça se mange très aisément, et qu'y puis-je, je suis comme l'auteur un peu obsédé par ces thématiques. Il arrive à titiller ma curiosité, et c'est déjà pas mal.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire