lundi 7 novembre 2016

Tau zero - Poul Anderson


Tau zero - Poul Anderson

Un bouquin sensé être un incontournable de la SF. Les choses commencent de façon assez classique : l'humanité envoie un vaisseau vers un autre système solaire. A bord, vingt-cinq femmes et vingt-cinq hommes, dont l'objectif est de coloniser une planète. Pour parcourir de telles distances, il faut un moyen de propulsion unique : le moteur Bussard. En gros, il s'agit de collecter la matière se trouvant dans l'espace pour se propulser. Or, plus le vaisseau va vite, plus il peut en récolter, et donc accélérer... A ces vitesses, le temps ne s'écoule plus de la même façon entre l'intérieur et l'extérieur du vaisseau, ce qui fait que nos personnages voyagent dans l'espace, mais aussi dans le futur.

Les choses deviennent soudainement intéressantes au tiers du roman, quand un incident leur ôte la capacité de freiner. Ils vont donc devoir aller chercher une planète bien plus loin que prévu. Donc ils vont devoir aller plus vite. Donc ils vont voyager plus vite dans l'avenir. Jusqu'à traverser des galaxies entières en un instant. Leur périple les conduira jusqu'au big crunch, la contraction finale de l'univers. Tout ça, ça a l'air chouette. Mais ça ne l'est pas tellement. L'essentiel du roman est occupé par les petits soucis de l'équipage. Ils sont tristes, ils couchent ensemble, ils dépriment, le héros est un super leader viril, l’héroïne couche avec des hommes pour leur donner du courage... Mouais. C'est une suite sans fin de petits problèmes. On imaginerait un équipage de scientifiques un minimum enthousiaste à l'idée de telles aventures, mais non. Les femmes pleurent, et les hommes jurent ou prient. Et quand on arrive au moment culminant, le big crunch, et bien... c'est expédié en quelques lignes. Vraiment, c'est incroyablement décevant. Il ne se passe rien de spécial. Puis en quelques pages ils trouvent une chouette planète, s'y installent, et happy end, le héros va pouvoir féconder.  Le concept du roman est très bien, et l'exécution... fonctionne à peu près. Sans plus.

261 pages, 1970, Le bélial

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