samedi 19 novembre 2016
Faute de temps - John Brunner
J'aime beaucoup John Brunner. Mais cette nouvelle ne fait pas partie ce qu'il a fait de plus marquant. Un médecin se retrouve avec sur les bras un clochard atteint d'une étrange maladie. Après une accumulation d'indices qu'il ne sert pas à grand chose de détailler, il doit se rendre à l'évidence, une bonne soixantaine de pages après le lecteur : ce type vient du futur. Un futur ravagé par la guerre nucléaire. Et il n'y a pas grand chose de plus à dire sur Faute de temps, c'est un récit qui joue sur la peur de l'arme atomique, tout à fait typique de cette époque. On apprécie l'attention portée au langage de l'homme du futur qui, venant d'un monde bien différent, ne connait par exemple pas de mots pour lit ou fenêtre. Mais dans l'ensemble, c'est très daté. La misogynie ambiante n'aide pas, les personnages féminins étant, cela va de soi, hystériques par nature. Détail amusant : cette nouvelle a été publiée en 1963, et les éditeurs indiquent eux-même en postface qu'il « faut attendre 1965 » pour que Brunner écrive quelque chose qui ne soit pas « anecdotique ». Pourquoi publier de l'anecdotique, du coup ? Ce ne sont pas les textes de Brunner d'une qualité bien supérieure, introuvables neufs, qui manquent.
119 pages, 1963, le passager clandestin
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