- La chose dans la cave. Déjà lu dans Les meilleurs récits de Weird Tales 1. Et cette nouvelle très (trop ?) courte reste toujours aussi efficace. Un petit garçon qui a peur d'une cave, des parents qui ne comprennent pas la faiblesse de leur fils, et un médecin un peu trop rationnel. C'est flou, sans réponse claire, et c'est ce qui fait l'efficacité de ce petit texte.
- Le chat-tigre. Déjà lu dans Les meilleurs récits de Weird Tales 2. Intéressant d'avoir ces deux nouvelles à la suite. Dans les deux, une porte mystérieuse laisse imaginer une menace se tapissant dans l'ombre. Mais si dans La chose dans la cave la menace reste à distance, à tel point qu'elle n'est peut-être qu'imaginaire, ici, elle est totalement révélée. Et un peu ridicule.
- La morte. Un concept bien classique pour une nouvelle fantastique : la lutte d'un homme perdant pied dans une réalité qui se déforme. Il est persuadé que sa femme est morte, mais semble être le seul a le remarquer. Vraiment, il se sent obligé de mettre un point final à cette situation. Alors, cas de folie, ou de mort-vivant ?
- La bride magique. On change d'ambiance. Le narrateur s'installe en tant que médecin de campagne dans un bled paumé, très pauvre. Évidemment, comme dans tout village isolé de nouvelle fantastique, quelque chose ne tourne pas rond. Il y aurait quelques pactes avec le diable, dans le coin, parait-il. Cette nouvelle n'est pas ambiguë comme La chose dans la cave ou La morte, mais n'est pas moins efficace, dans un registre moins psychologique. La sorcière créée par la plume de Keller est tout à fait charmante : « Je serai tienne, si tu me veux, pendant la célébration d'une messe noire, mais jamais, au grand jamais, je ne deviendrai ton épouse. Et tu voudrais me faire baptiser ! Jamais ! Jamais ! Quelle horreur ! » Un adorable sale caractère. La narrateur n'est pas non plus insensible à son charme, ce qui mène à une fin surprenante.
L'avis de Nébal.
107 pages, l'arbre vengeur
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