mardi 18 mars 2025

En terre étrangère - Robert Heinlein

En terre étrangère - Robert Heinlein

Ayant beaucoup apprécié The Moon is a Harsh Mistress (Révolte sur la Lune) de Robert Heinlein, j'étais curieux de me lancer dans Stranger in a Strange Land (En terre étrangère), publié 5 ans plus tôt, en 1961. J'espérais y trouver ma dose d'idéologie-fiction. Hélas, sans qualifier le roman de mauvais, je n'ai pas pu en lire plus d'un tiers avant de décrocher.

La version publiée en 1961 avait été expurgée sous l'influence des éditeurs, et je crois que la version publiée ici est apparue plus tard : c'est une version complète, celle qui semble dominer éditorialement ces temps-ci. Je suis persuadée qu'il vaut mieux lire la version abrégée, parce que franchement, que c'est long et chiant. Les personnages papotent à l'infini, vainement ; ils tournent en rond, sans dire grand-chose qui fasse avancer la narration, sans apporter d'idées nouvelles.

Mike, humain ayant été élevé sur Mars par des martiens aussi différents des humains qu'il est possible de l'être, offre à priori une perspective de table rase totale sur la culture humaine et les comportements humains. Dans les faits, c'est très étonnant : je m'attendais à ce que sa perspective soit beaucoup plus mise en avant. Or, ce sont les autres personnages qui prennent le dessus et Mike, du moins dans le premier tiers du roman, n'a finalement strictement rien d'intéressant à apporter. Il n'émet aucune opinion sur le monde humain qu'il découvre. D'ailleurs, depuis qu'il est arrivé sur Terre, et pendant quasiment 300 pages, Mike se semble rien apprendre de la culture humaine. Et c'est sans compter le voyage depuis Mars, où Mike a passé beaucoup de temps (combien de temps ? ce c'est pas clair) avec des humains. Encore plus bizarre, les humains bienveillants qui le chaperonnent n'ont même pas l'idée de lui dire des choses comme "non non, le cannibalisme ça ne se fait pas trop par ici" et au contraire font du "oui oui c'est bien Mike, on mangera untel ensemble".

En somme, les prémices du roman ne semblent aucunement tenues ou explorées pendant les presque 300 pages lues (ou survolées), et si je ne doute pas que ça se développera par la suite, le rythme est si agonisant que ma bonne volonté s'est évanouie. Dommage : je ne suis pas en mesure de commenter tout le bizarre discours sur une certaine libération sexuelle qui se cache plus loin.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire