The Great White Space (1974) de Basil Copper est un énième médiocre pastiche de Lovecraft. Dès les premières lignes, on sait à quoi on a affaire : référence presque directe aux Montagnes hallucinées et personnage qui s'appelle Clark Ashton quelque-chose, comme Clark Ashton Smith, l'auteur ami de Lovecraft.
Se déroule donc un récit plus pulp qu'horrifique où notre narrateur, photographe, se laisse embarquer gentiment dans une expédition sans même chercher à savoir où il va, ni pourquoi il y va. La fine équipe trouve le moyen de traverser la moitié du monde avec des espèces de tanks ; le narrateur insiste sur le fait qu'il ne peut pas révéler l'endroit de l'horreur indicible avant de nommer les villes juste à côté ; les aventuriers plongent dans les entrailles de la terre dans une quasi-réécriture du classique de Lovecraft pour y une trouver une horreur pas très passionnante. Et nos héros se fraient un passage à coup de grenades et de fusils-mitrailleurs avant une fuite éperdue qui n'arrive pas à la cheville de celle des Montagnes hallucinées.
Comment dire ? Ce n'est pas absolument nul, mais c'est tellement dérivatif, tellement trop long, tellement vu et revu, qu'autant relire Lovecraft pour la douzième fois. J'ai traversé la deuxième moitié du roman en sautant un paragraphe sur deux. Il y a une idée potentiellement sympa dans cette anomalie souterraine qui sert de carrefour dimensionnel pour êtres indicibles, mais la structure narrative est tellement soporifique que ça n'a guère d'effet. La subtilité de Lovecraft vaut mieux que toutes les explosions de ses imitateurs.
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