lundi 7 août 2017

The last man - Mary Shelley


The last man - Mary Shelley

Ce roman de proto-SF publié en 1826 par l'auteur de Frankenstein n'est pas vraiment ce que j'espérais. Bien que son histoire se déroule à la fin du vingt-et-unième siècle, Mary Shelley ne parvient guère à imaginer un monde différent. Ses quelques tentatives sont pourtant louables. La seule avancée technologique, c'est le transport en ballon. La seule avancée sociale, c'est la transformation de l’Angleterre en république. Mais pour le reste, le monde n'a guère changé en 250 ans.

Autre chose surprenante, toute la première moitié du roman est essentiellement consacrée à un hexagone amoureux. Trois hommes et trois femmes qui évoluent dans la très haute société. Le narrateur et sa sœur sont un peu l'incarnation de l'auteur, un autre de son mari et un quatrième de Byron. Bon, pour le lecteur lambda qui n'a pas particulièrement envie de faire de l’analyse littéraire, ce n'est guère marquant. Au début, ça fonctionne plutôt bien, on parvient à s'attacher aux personnages si l'on fait abstraction de leur romantisme extrême. Les intrigues politiques et la passion des protagonistes pour l'établissement d'une république sont aussi d'autres points d'attrait. Mais plus ça avance, plus on s'ennuie. C'est certes très joliment écrit, mais c'est surtout long, très long. Les personnages sont tristes, se plaignent, se lamentent, et ça recommence. Quelques scènes de la guerre greco-turque viennent épicer le tout, mais pas assez. Du coup, on commence rapidement à lire en diagonale.

Ensuite vient enfin le sujet qui est censé être au cœur du livre : la fin du monde. Et ce n'est guère mieux. La peste dévaste l'humanité, et si les premières pages ne commencent pas trop mal, Shelley s'enlise rapidement dans des lamentations étirées à l'infini. Sérieusement, l’essentiel du roman, ou presque, est consacré aux plaintes des personnages. Ça n'en finit pas. Des gens meurent alors les personnages se lamentent, des gens agonisent et les personnages se plaignent, les cadavres s'entassent et les personnages s'apitoient longuement sur leur misère. Horreur. Je n'ai pas pu aller jusqu'à la fin. Dommage, avec 150 pages de lamentations en moins et un recentrement sur le cœur de l'intrigue, ça aurait pu être sympa.

432 pages, 1826, Wordsworth Classics

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