samedi 25 mars 2017

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur - Harper Lee


Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur - Harper Lee

Les années 30, en Alabama. Scout Finch raconte sa vie de petite fille, en compagnie de son frère Jem et de son père Atticus. Le récit commence assez innocemment, avec des jeux d'enfants autour d'un voisin mystérieux ne sortant jamais de chez lui. Et puis tout d'un coup, au bout d'une centaine de pages, tournant radical. Atticus, avocat, doit défendre un noir accusé de viol. Et il compte bien ne pas faire semblant, ce qui ne plaira pas à tout le monde.

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur est un roman incroyablement populaire. Je comprends pourquoi. C'est un récit d'enfance qui parvient à être à peu près universel. Scout est confrontée aux injustices du monde, aux diverses pressions sociales. Les noirs sont méprisés par des gens qui n'ont autrement pas grand chose de mauvais, les femmes plus grandes la poussent à devenir une vraie "dame". Et au milieu de tout ça, Scout se ballade, joue, explore, tente de comprendre le monde qui l'entoure. Ça manque parfois un peu de complexité. Atticus, par exemple, est juste le père parfait. Sérieusement, c'est Jésus. Il est calme, bon, intelligent, talentueux, patient, intègre, courageux... Et puis en face, il y a un méchant. Lui, il est violent, alcoolique, paresseux, sale, menteur... Et les gentils gagnent. Happy end. Malgré ces facilités, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur est étonnamment efficace. On se laisse facilement emporter aussi bien par le point de vue de cette petite fille que par le suspense du procès.

446 pages, 1960, le livre de poche

2 commentaires:

  1. Ce roman est en effet considéré quasiment comme un classique. je l'avais beaucoup aimé, Lee Harper parvient à ne pas tomber dans un traitement simpliste de son sujet. En revanche, je n'ai pas lu "Va et poste une hirondelle", considéré comme la suite de ce roman, tant les lecteurs qui ont été déçus par sa lecture sont nombreux...

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  2. Il a clairement son petit charme, ce roman. Quand aux suites écrites des décennies plus tard, je suis instinctivement méfiant. Dans le genre, j'ai été voir Trainspotting 2, et en effet, ça sent le réchauffé.

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