jeudi 18 août 2016
Vernon Subutex 2 - Virginie Despentes
Comme on pouvait s'en douter, ce second tome n'est qu'une suite directe au premier. C'est-à-dire que Vernon Subutex est un seul et unique roman découpé en trois parties pour des raisons éditoriales. Dommage, car de la même façon que se faire interrompre pendant le visionnage d'un bon film casse un peu l'ambiance, j'ai la nette impression que lire le tout dans un seul et unique volume serait plus pertinent. Bref, on retrouve donc les mêmes personnages que dans dans le premier tome, avec juste quelques nouveaux. On retrouve aussi le même style narratif, qui jongle habilement entre les subjectivités, et "l'intrigue" de fond reste la même et se développe dans des directions pas forcément très convaincantes, mais bon, ce n'est pas là l’intérêt premier du livre. Encore une fois, l'écriture de Despentes est vraiment habile : les personnages, en fonction du point du vue de chacun, peuvent sembler complétement différents. Et il y a toujours ces moments où l'auteur parvient à nous faire rentrer dans la vie de certains d'entre eux avec une efficacité absolument remarquable. C'est juste criant de vérité, de la passionnante description/analyse de personnalité et de situation sociale. Cette fois, tous se retrouvent plus ou moins ensemble, à trainer autour d'un Vernon devenu une sorte de gourou involontaire. C'est tout à fait enthousiasmant de suivre cette bande de névrosés éclectiques laisser tout tomber et passer des journées sur la pelouse à fumer des joints, manger des gâteaux maison, rencontrer des gens bizarres et écouter de la musique. Et la nuit, parfois, Vernon faisant des miracles aux platines, ils dansent comme ils n'ont jamais dansé. Et j'ai envie de danser avec eux. J'adore danser ! Alors c'est un plaisir de contempler la construction d'une communauté où chacun s'y met sans gène, comme si bouger en rythme était une activité humaine allant de soi. N'est-ce pas le cas ? Hum. C'est une raison bizarre pour aimer un roman. Et du coup, je crois qu'une fois encore, j'ai envie de lire la suite.
405 pages, 2015, le livre de poche
Libellés :
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