mercredi 16 avril 2014

Quelques jeux en vrac #3


Deadly Premonition (2010)

Deadly Premonition ... Un jeu atypique. Déjà, c'est moche. On revient 10 ans en arrière, aux débuts de la PS2. Ensuite, c'est buggé. Il faut s'attendre à au moins quelques plantages. Et pour conclure, le gameplay va du passable au très mauvais : les gunfights sont mous et imprécis, le pilotage des voitures est ridicule. Par contre, c'est incroyablement immersif, pour qui est prêt à pardonner ces lacunes. C'est très inspiré de Twin Peaks (je ne connais que de réputation) : des meurtres bizarres dans un village isolé, et un agent du FBI envoyé sur place. Notre héros est assez ... spécial. Il parle très souvent à un ami imaginaire, ce qui donne des scènes très savoureuses. D'ailleurs c'est toute l'écriture du jeu qui est assez géniale et qui donne une grosse leçon à bien des jeux gros budget : on s'attache aux personnages, et l'on s'intéresse vraiment à ce qu'ils racontent. Le scénario est très prenant et plein de surprises, dommage que la fin enchaine les clichés et sombre dans du pur fantastique un peu sorti de nulle part. La jouabilité est tellement nulle que je n'ai pas eu le courage de m’entêter pour vaincre le boss final : j'ai regardé la fin sur youtube. On ne peut vraiment pas dire que Deadly Premonition est  un "bon" jeu. Pourtant, en tant que nostalgique de Resident Evil 4 et amateur de jeux à ambiance, j'y ai passé un très bon moment. Avis aux curieux ...

tower of guns
Tower of Guns (2014)

Tower of Guns est gros coup de cœur. J'aime les rogue-likes, jeux à génération de niveaux aléatoire et mort permanente, mais trop souvent ils sont en 2D, et quand ils sont en 3D, on a des trucs pas forcément intéressants sur le plan du level design (Paranautical Activity par exemple). Ici, la réalisation est très réussie : c'est juste joli. Et surtout, on a un vrai level design ! Les niveaux sont composés d'une succession de salles crées individuellement, très verticales, pleines de secrets. Les salles s'enchainent de façon aléatoire (il y en a beaucoup : après de nombreuses heures de jeu je tombais régulièrement sur des salles inconnues), et les ennemis y sont générés aléatoirement. Bref, le but est d'arriver en haut de la tour en traçant son chemin parmi la multitude de robots barrant la voie. Le gameplay est assez old school : grande vitesse de déplacement, possibilité de faire des sauts énormes ... Le jeu nous pousse à l’exploration : de nombreux bonus sont cachés un peu partout, il faudra parfois vraiment réfléchir pour les débusquer. D'ailleurs, il est possible de commencer le jeu avec différentes capacités déblocables qui modifient la façon de jouer : sauts plus hauts, invulnérabilité à la lave, plus de chance de trouver des bonus ... La musique est excellente, et en prime c'est très drôle : même le scénario est aléatoire ! Les différentes histoires se présentent sous la forme de petit dialogues discrets et marrants. Sans parler des hugbots, ces adorables robots qui ne demandent qu'à vous faire des câlins, mais qui ont la malchance de lâcher des objets utiles s'ils sont détruits  ... Bref, Tower of Guns a su trouver un juste milieu entre aléatoire et level design intéressant, le tout avec un enrobage très plaisant. J'ai beaucoup aimé. 

Not the Robots (2013)

Not the Robots a un concept délicieusement absurde : on y incarne un robot qui se nourrit de fournitures de bureau. Donc, chaque niveau est un étage d'immeuble de bureaux généré aléatoirement et rempli d'objets divers : il faudra tout dévorer pour passer au niveau suivant. Bien sur il y aura de l'opposition : lasers mortels, pièges au sols, et patrouilles qui tirent à vue. N'ayant aucun moyen de se défendre, notre robot devra rester discret. D'où l’intérêt du jeu : le but est de manger les objets qui nous permettent de rester caché et protégé! Et cela fonctionne très bien, c'est fort plaisant à jouer. Le problème, c'est que c'est extrêmement répétitif. On ne peut faire qu'une chose : manger des trucs. Il est aussi possible d'utiliser quelques items (téléportation, destruction de murs ...), mais ce n'est pas assez pour maintenir l’intérêt sur le long terme. Plus l'on joue et plus l'on débloque de nouveautés, mais chose étrange, on débloque des pièges plus coriaces ... Choix discutable, d'habitude dans on est récompensé pour notre progression par des capacités utiles, pas des obstacles plus compliqués ... Donc, Not the Robots est très sympatrique, mais pas plus de quelques heures.

teleglitch die more edition
Teleglitch : Die More Edition (2013)

Le sous-titre du jeu donne de bonnes informations sur sa nature : c'est dur. Très dur. Teleglitch un rogue like orienté action en vue de dessus. Au début cela semble très moche, mais on s'y fait, d'autant plus que la gestion de la vue est dynamique : on ne voit que ce qui est dans le champ de vision du personnage. Les effets de distorsion lors des téléportations sont aussi plutôt jolis. Bref, vous êtes dans un genre de labo secret et vous devez vous échapper. Évidemment il y a plein de monstres partout et ces derniers sont incroyablement coriaces et vicieux. Ils sont rapides, résistants, vous tournent autour, visent terriblement bien quand ils ont des armes ... On est régulièrement amené à s'enfuir à toutes jambes vers une position plus sure. La mort arrive vite, parfois littéralement plus vite que le temps qu'il faut pour se dire « arg je vais crever » ou encore « je suis dans la meeeerde ». C'est dur, mais extrêmement réactif, donc pas trop frustrant. Pour s'en sortir, il faudra compter sur un système de craft : ramassez tout ce qui traine pour créer des objets utiles, comme des explosifs, un pistolet à clous, une armure ou un détecteur de mouvement. Teleglitch est malheureusement un peu répétitif et limité, mais ça n'est pas une raison pour s'en priver : rarement un jeu m'aura autant fait avancer prudemment, redoutant ce que je vais croiser au prochain tournant, puis fait perdre tout mon sang froid et vider mon précieux chargeur dans le vide face à une horde de monstres en furie ...

hitman contract
Hitman Contracts (2004)

J'ai parlé de Hitman 2 par là, et ne vais pas dire grand chose de plus ici puisque Hitman Contracts est plus un Hitman 2.1 qu'un véritable Hitman 3. Même moteur graphique, quasiment pas de nouveautés ... Juste plein de nouvelles missions. Ces dernières m'ont paru un poil moins inspirées que dans Hitman 2, mais c'est peut-être à cause du décevant manque de nouveautés. Ce qui est certain, c'est que le scénario est assez anecdotique : à peine commence-t-il à se passer quelque chose que paf, générique de fin. Malgré tout , cela reste un plaisir d'incarner l'agent 47 pour se faufiler discrètement dans la foule, apprivoiser son environnement, apprendre de ses erreurs, et finalement arriver par surprise dans le dos de sa cible ...






Quelques jeux en vrac #1
Quelques jeux en vrac #2

2 commentaires:

  1. Faut vraiment que je tente "Deadly Premonition" un jour.
    Il est là, sur ma pile de jeux Xbox, mais je n'ai plus vraiment le temps (ni l'envie en ce moment) de jouer... Mais un jour... ;)

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  2. Il est assez long en plus. Une expérience étrange, ce jeu ...

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