dimanche 9 décembre 2012
Yragaël - Druillet & Demuth
Yragaël est une BD franchement magnifique, et c'est là son principal intérêt. A vrai dire, c'est là son seul intérêt. Et ce n'est absolument pas un défaut.
Bon, puisqu’il faut bien parler un peu du scénario, je vais l'évoquer rapidement. La première moitié du récit nous présente l'univers dans lequel il prend place, un univers tumultueux, chaotique, habité par de nombreuses entités et d'innombrables êtres des plus divers. Dans la seconde partie, on suit Yragaël, seigneur humain, dans sa quête pour ... heu ... faire des trucs virils, combattre des dieux, sauver l'humanité et retrouver sa copine. Plus ou moins.
Voilà, j'ai parlé de l'histoire. Maintenant, je peux évoquer l'essentiel : les dessins. Et là ... c'est juste fantastique. Non, merveilleux ! Hallucinant ! Renversant ! A quoi bon un scénario quand un auteur peut faire passer autant de choses dans ses illustrations ? Et ces illustrations, elles sont démesurées, titanesques. Nombreuses sont celles qui occupent deux pages entières, mettent en image des scènes inconcevables, surréalistes, des lieux à l'architecture démente, des créatures par centaines ou par milliers, le tout dans un furieux déchainement de couleurs vives. Je vous invite à aller en regarder quelques échantillons : celui ci, ou encore celui là. Je mettrai bien des dizaines d'images pour illustrer mon petit article ... Même les textes sont ultra stylisés et ornés de magnifiques enluminures. Ici, pas de découpes des planches en petites cases, tout éclate au profit d'une imagination totalement folle et d'un univers aussi beau que tordu. D'ailleurs, je vous déconseille franchement l’édition J'ai lu BD, elle massacre la mise en page originale. Les dessins sont tellement grands que certains sont coupés en deux pour loger sur deux page doubles, entre autres choses regrettables. Yragaël est une BD visuelle, il faut donc absolument l’apprécier en grand format dans sa mise en page originale.
Bref, Yragaël est une merveille visuelle, riche d'autant de beauté que de démesure et de folie. Druillet a un style unique, qui ne peut pas plaire à tout le monde ... mais quand on accroche, on accroche vraiment.
1974, J'ai lu BD
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En faite la première moitié décris la naissance de l'univers d'Yragaël, et donc du début "des temps" et la seconde moitié traite de la quête d'Yragaël et donc de "la fin des temps" vie et mort d'un univers illustré... Et dire que certains aiment les mangas...
RépondreSupprimerSe gausse...