vendredi 30 août 2024

Quatrevingt-treize - Victor Hugo

Quatrevingt-treize - Victor Hugo

Un roman absolument excellent, chef-d'œuvre de la littérature française et chef-d'œuvre tout court. L'entrée dans Quatrevingt-treize d'Hugo a été un choc : mais que c'est bien écrit ! Vraiment. Au risque de passer pour un vieux con : ça n'existe plus, de l'écriture comme celle-là, non ? La façon dont Hugo manipule son action et ses personnages, c'est du grand art. La puissance narrative est remarquable. Je pense notamment à ce moment, au début, où Lantenac, le noble qui vient prendre la tête des forces royalistes en Vendée et dont on ne connait pas encore le nom, fait face à un homme du commun qui veut le tuer car il a fait exécuter son frère. Le vieux marquis parvient, en une longue tirade chargée, à transformer son imminent meurtrier en fidèle serviteur. Ses armes ? La rhétorique et la religion.

Les personnages secondaires eux-mêmes sont traités, le temps de leur présence sur les pages, comme des personnages principaux. Par exemple l'ermite Tellmarch, le clochard magnifique, qui fait le choix moral de sauver le marquis et qui le regrette par la suite en constatant les crimes commis par le royaliste. C'est un thème qui parcourt le roman : Il y a l'idéal révolutionnaire et humaniste, mais que vaut cet idéal s'il mène lui aussi à des carnages ? Peut-être faut-il faire le choix de l’intransigeance, assumer la nécessité de la violence ? Mais dans ce cas que vaut une révolution qui, au nom de ses idéaux, massacre plus encore que le régime qu'elle s'emploie à renverser ? Il n'y a pas de réponse claire à ces questions : Hugo est bien sûr du côté républicain, et il affirme assez clairement sa croyance dans le progrès, son inévitabilité et sa nécessité, une téléologie morale en somme ; cependant le fait reste qu'il est difficile de justifier la violence.

Cette tension est illustrée par les principaux protagonistes qui émergent doucement : Lantenac, on l'a vu ; Gauvain, le républicain idéaliste ; et Cimourdain, le républicain impitoyable. Ces trois personnages sont grands et grandioses à leur façon, trois héros de causes différentes, des êtres extrêmes, qui vivent leur foi et leur idéologie jusqu'à la mort. Je ne suis pas étonné qu'Ayn Rand ait été influencée par Hugo : on retrouve ces individus plus grands que nature, qui sont l'incarnation d'idées, inflexibles, radicaux, qui s'entrechoquent. Le dénouement est limpide dès l'instant où les protagonistes sont présentés : l'idéaliste ne peut que finir décapité. C'est inévitable.

Il y aurait tant de passages à citer ! Je pourrais continuer à me répandre en louages à propos de Quatrevingt-treize, mais abrégeons : c'est sûrement l'un des meilleurs romans qu'il m'ait été donné de lire. Il est extrêmement rare qu'un roman, ou que n'importe quel type d'œuvre, parvienne à me mettre la larme à l'œil ; dans ce cas, c'est à moitié par la puissance esthétique de l'écriture romanesque d'Hugo, et à moitié par la puissance des idées incarnées dans la narration.

samedi 17 août 2024

L'Ingénue libertine - Colette

Première fois que je lis Colette, dont on m'a dit beaucoup de bien. Je suis d'avis mitigé. Dès le début, je n'ai pas pu m'empêcher de lire en diagonale : c'est léger, c'est familier. J'ai pensé à Françoise Sagan, par ce format court qui explore des petits drames relationnels, mais Sagan est plus cynique, distante, ça me plait mieux. J'ai pensé à Nana de Zola, où on trouve des thèmes similaires avec une brillance si supérieure.

L'Ingénue libertine a un sujet qui devient progressivement clair, limpide : la satisfaction sexuelle. Ou plutôt l'insatisfaction. Dans la première partie, Minne est adolescente et, comme une madame Bovary précoce, rêve d'aventures amoureuses, de jolis brigands qui lui feraient vivre des trucs dingues, etc. Je m'attendais à une chute osée, à ce que cette gamine ait une exploration précoce de la sexualité, mais non, ça reste gentillet — et pas très passionnant, malgré quelques passages plus marrants ou elle titille de façon instinctive son cousin plus âgé.

Dans une seconde partie, Minne est mariée à ce même cousin. Elle recherche toujours l'aventure, mais cette fois plus d'ambiguïté : c'est l'aventure sexuelle. Diable, quel homme parviendra enfin à lui donner du plaisir ? Certainement pas ce petit baron niais qui tombe bêtement amoureux d'elle. Elle va donc de coucherie en coucherie. La communication au sein du couple est extrêmement médiocre, et Minne semble — malgré une forte indépendance émotionnelle — n'exister qu'à travers les hommes, l'intérêt qu'ils lui portent, le plaisir qu'ils pourraient lui donner. Mon intérêt à moi a été fluctuant, de soupirs ennuyés à éclairs de volupté littéraire. Je pense notamment à cet excellent passage où Minne trouve enfin, chez un homme plus mature et empathique, un mâle qui ne la traite pas juste comme cible sexuelle mais choisit volontairement de renoncer à son désir par amitié. Qu'on se rassure : à la fin, elle trouve enfin du plaisir avec son mari. Ouf.

Moment anecdote. Je repense à une fille que je connaissais, il y a longtemps. Extrêmement belle, intelligente, charismatique, sociable, extravertie, etc. On aurait pu la jeter dans n'importe quel contexte et dix minutes plus tard elle aurait fait connaissance avec plein de gens dont je ne sais combien d'hommes qui se disputeraient ses faveurs. Eh bien, ce modèle de force féminine, possédant naturellement influence et pouvoir, cherchait désespérément un homme qui, je cite, lui ferait vivre des choses dingues. Des aventures. J'insiste sur le lui ferait vivre. Je m'en souviens encore : elle, flamboyante, mille fois plus prédisposée à conquérir le monde que le marginal que j'étais, cherchait l'aventure et la satisfaction via les hommes. Je me demande si ça lui est passé.

vendredi 9 août 2024

The Tragical History of the Life and Death of Doctor Faustus - Christopher Marlowe

Écrite vers 1593, cette pièce est l'une des plus fameuses interprétations du mythe de Faust. Elle est célèbre notamment grâce à son auteur, Christopher Marlowe, libre penseur sulfureux mort précocement. Aujourd'hui, ça reste sympathique à parcourir, malgré des errances peu passionnantes par moment. Pas besoin de raconter l'histoire, si connue, mais cette version du personnage de Faust parvient à évoquer le flou moral qui fait tout le charme de ce mythe : d'un côté Faust le vil pêcheur dévoré par l'avidité et l'orgueil, de l'autre Faust l'humain empli de curiosité envers le monde et d'amour pour la vie. Ces deux facettes incarnées par une seule sentence :

The god thou serv'st is thine own appetite.

C'est chez William Blake et son Mariage du Paradis et de l'Enfer qu'on trouve une captivante synthèse de ces tendances qui n'ont pas à être contradictoires. De même, je n'ai pas pu lire cette pièce sans penser au Paradis Perdu de Milton. Marlowe ne va pas aussi loin dans l'empathie pour l'Adversaire, mais j'ai remarqué cette vision saisissante et très similaire de l'enfer comme état d'esprit, si on me pardonne l'expression moderne.

FAUSTUS. And what are you that live with Lucifer?

MEPHIST. Unhappy spirits that fell with Lucifer,
Conspir'd against our God with Lucifer,
And are for ever damn'd with Lucifer.

FAUSTUS. Where are you damn'd?

MEPHIST. In hell.

FAUSTUS. How comes it, then, that thou art out of hell?

MEPHIST. Why, this is hell, nor am I out of it.
Think'st thou that I, that saw the face of God,
And tasted the eternal joys of heaven,
Am not tormented with ten thousand hells,
In being depriv'd of everlasting bliss?

Plus loin :

FAUSTUS. First I will question with thee about hell.
Tell me, where is the place that men call hell?

MEPHIST. Under the heavens.

FAUSTUS. Ay, so are all things else; but whereabouts?

MEPHIST. Within the bowels of these elements,
Where we are tortur'd and remain for ever:
Hell hath no limits, nor is circumscrib'd
In one self-place; but where we are is hell
,
And where hell is, there must we ever be

Chez Milton, on trouvait les mots suivants :

Ah ! moi, misérable ! par quel chemin fuir la colère infinie et l'infini désespoir ? Par quelque chemin que je fuie, il aboutit à l'enfer ; moi-même je suis l'enfer ; dans l'abîme le plus profond est en dedans de moi un plus profond abîme qui, large ouvert, menace sans cesse de me dévorer ; auprès de ce gouffre, l'enfer où je souffre semble le ciel.

Si l'enfer est une perspective, qu'en est-il du paradis ? 

J'ai été étonné que Marlowe n'hésite à ridiculiser le pape, Faust utilisant ses pouvoirs démoniaques pour lui jouer des tours loin d'être innocents. La blague culmine dans la bouffonerie quand les moines de la cour du pape font à Dieu la prière suivante :

CURSED BE HE THAT STOLE HIS HOLINESS' MEAT FROM THE TABLE!
Maledicat Dominus!
CURSED BE HE THAT STRUCK HIS HOLINESS A BLOW ON THE
FACE!
Maledicat Dominus!
CURSED BE HE THAT TOOK AWAY HIS HOLINESS' WINE!
Maledicat Dominus!

Difficile de ne pas voir là un rejet total de la religion organisée, d'autant plus que Faust et Méphistophélès tabassent les moines avant de s'éclipser. Je suppose qu'un expert de la littérature anglaise pourrait dire s'il s'agit là d'un simple retournement carnavalesque parfaitement normé et accepté ou d'une subversion plus profonde. Je retiens l'apparition fugitive du discernement éternel, éternellement oublié  :

GOOD ANGEL. O, what will all thy riches, pleasures, pomps,
Avail thee now?

EVIL ANGEL. Nothing, but vex thee more,
To want in hell, that had on earth such store.

La quête infinie et impossible des luxes mène à la perte de la félicité authentique (peut-être l'ataraxie) qui existe en abondance sur la simple Terre. On croirait lire Epicure — mais je le vois partout. Et cette dernière lamentation désespérée de Faust, avant sa damnation éternelle :

O soul, be chang'd into small water-drops,
And fall into the ocean, ne'er be found.

 

mardi 6 août 2024

Téranésie - Greg Egan

En plus de ses nouvelles, je commence à avoir lu beaucoup des romans de Greg Egan (Schild's Ladder, Isolation, La cité des permutants, L'énigme de l'univers, Diaspora, The Clockwork Rocket). Ceux-ci, de qualité très variable à mon sens, ont toujours été loin de me laisser indifférent. Cette fois, avec Téranésie, on fait face à un roman... correct. Ce n'est pas mal, il y a des idées, mais rien ne cristallise particulièrement.

On commence pendant l'enfance du narrateur, sur une ile isolée où ses parents étudient des papillons bizarres. Pas de bol, les parents meurent et il doit fuir avec sa sœur. Dès cette première partie, je me suis mis à lire en diagonale. Puis le voilà recueilli par une tante canadienne. Celle-ci se trouve être une universitaire néo-féministe, c'est le moment satire du roman : celle-ci s'avère plutôt marrante (sur les absurdités idéologiques de ceux qui recherchent l'oppression jusque dans la nature des 0 et les 1 informatiques par exemple), mais ensuite, on passe tout simplement à autre chose. Notre narrateur est adulte, on s'attarde un poil sur sa vie quotidienne frustrante (un travail absurde c'est chiant) et sa vie intime (il est gay), et paf, retour à l'aventure scientifique.

Greg Egan s'essaie à, disons, la biologie-fiction, ou l'évolution-fiction, et c'est moyennement convainquant. Des animaux semble "évoluer" brusquement des traits spécialisés et utiles. Mystère : comment un phénomène naturel pourrait sélectionner aussi vite de tels traits ? Réponse : il s'agit d'un... gène quantique. J'aurais dû voir venir Egan de loin. Ce gène quantique, si j'ai bien compris, pique les traits adaptatifs directement dans les réalités parallèles. Le fait est que ça marche, ça lui permet de subsister et de se diffuser ; il n'en faut pas plus. Voir Le Gène égoïste de Dawkins à ce sujet. Il y a quelques moments sympas sur l'absurdité intrinsèque à l'évolution et à la vie en général Le processus ne concevait d'objectif ni de destin pour personne. Il n'avait pas de trajet en tête, aucun point d'arrivée. Il ne visait que lui-même. Qu'à se multiplier. ») mais le mystère est franchement capillotracté et difficile à suivre, sans compter qu'il ne parvient pas à former un tout cohérent avec la narration. Si on rajoute un narrateur souvent antipathique (pas évident d'écrire un personnage suicidaire sans qu'il ne semble juste puéril et exaspérant), on obtient indéniablement avec Téranésie une œuvre mineure de Greg Egan.

vendredi 2 août 2024

Journal documentaire 2002-2007 - Philippe Billé

Je crois que ça fait au moins deux décennies à présent que Philippe Billé, en plus notamment d'un travail de traducteur et de bibliothécaire à l'université, tient une sorte de journal sous forme de blog. Il a aussi publié et auto-publié un grand nombre de bizarreries, dont voici l'une des moins bizarres : un recueil de cinq ans d'écriture de journal, originellement paru sous forme bloguistique. Je trouvais dans son écriture un certain charme, et j'ai déniché ce volume chez un ami, dans une étonnante valise qui elle-même servait de recueil à ces opuscules bigarrés.

Je laisse à l'auteur le soin de se présenter :

On fait donc face à journal rempli de petits riens, qui se divise entre longs articles de bibliophile ibérologue parfois assez pointus (j'en ai sauté la plupart), des musages sur la vie quotidienne, des tirades chargées politiquement, une fascination pour les vitraux d'église, des parenthèses forestières et animalières, quelques paragraphes à tendance philosophique... Je dois avouer que j'ai particulièrement apprécié l'aspect politique. Comment décrire Philippe Billé sur ce plan ? J'aimerais ne pas avoir à le faire — quelques mots sont nécessairement réducteurs — mais, dans l'intérêt de ce présent compte-rendu, ce ne serait pas sérieux que d'esquiver ce point. Je suppose que certains pourraient le qualifier de « vieux facho » ou, plus aimablement, « d'anarchiste de droite ». Il tape sur l'étatisme, sur les fonctionnaires, sur l'immigrationnisme, sur les gauchistes, sur les médias, sur le prétendu humanisme de ces derniers groupes, etc. Pour moi, c'est plaisant à lire. Il se dégage de tout ça un cynisme parfois rafraichissant, parfois légèrement choquant ; les propos, souvent pertinents, souffrent à l'occasion de raccourcis discutables, mais sont servis par une écriture cultivée et mordante.

Évidemment, dans ce genre de littérature, un point capital est l'affinité que l'on peut ressentir envers l'auteur. Pour cela, je citerais Philippe Billé, lui-même citant un autre écrivain :

Une part de ma sympathie pour l'auteur, en deçà même de l'écriture, vient de mon impression de partager avec lui un certain profil de handicapé social. Je me reconnais, si je puis dire, par exemple dans la confidence que « ayant enquillé les diplômes, j'abdiquais et devins ce marginal appelé à faire merveille dans la précarité et la clandestinité ».

Ci-dessous, pour cerner le personnage et ce qui fait pour moi le charme de son écriture, quelques exemples de ces passages chargés idéologiquement dont le ton les rend très agréables à mon sens de l'esthétique idéologico-littéraire :

Que les chômeurs soient dans l'ensemble des feignants, cela ne fait aucun doute à mes yeux, et j'en suis le vivant exemple. Hormis quelques cas indéniables d'injustice ou de malchance, comment pourrait-il en être autrement : quand il n'y a pas de travail pour tous, les places reviennent aux plus zélés à se jeter dessus. Est-ce un mal, ça se dispute, et la vocation laborieuse n'est pas forcément admirable. Pour ma part j'ai passé l'essentiel des années 80 et un peu au-delà, mes plus belles années, à profiter souvent du chômage. J'en garde le meilleur souvenir et je dois avouer que j'envie parfois les copains plus ou moins artistes, qui ont su continuer à se faire entretenir, par leur femme ou par la république. Mais chacun son destin, comme on dit.

Je ne partageais pas toutes les idées de Jean-Paul II, je ne suis pas un fanatique de la vie, la peine de mort par exemple serait à mes yeux le seul juste remerciement à la vermine terroriste. La fécondité ne m'émerveille pas, la contraception me parait un bien, je pense que l'on dépêcherait utilement vers le tiers monde des bombardiers géants remplis de capotes, et avec le mode d'emploi si possible. Je trouve l'avortement tout aussi légitime et salutaire qu'il est horrible, quoique le remboursement de l'acte ne me semble pas indispensable, et dans les meilleurs moments j'inclinerais presque à une certaine indulgence pour l'infanticide.

J'ai lu dans une revue municipale de banlieue un questionnaire « démocratique » assez gluant, dont les formulations impliquaient chez les interrogés des présupposés discutables. Du genre « Quel équipement sportif supplémentaire vous parait-il le plus urgent de réaliser ? », ce qui veut déjà dire que l'on considère que la localité a un besoin urgent d'équipements sportifs supplémentaires. Ou encore « Dans quel domaine l'animation doit-elle être améliorée en priorité, cochez la case : Animation sportive, Animation culturelle, Animation commerciale, Animation pour les jeunes, Fêtes, etc.», comme s'il était évident que la ville se trouverait mieux, d'être plus « animée ». Pour moi l'agitation et le grouillement n'ont aucun attrait, je recherche au contraire des villes inanimées.

Un mot sur le faire d'être « de droite » à l'université. Ce n'était même pas mon cas (je suppose que s'il fallait me ranger quelque-part ce serait inévitablement « à gauche »), mais j'ai passé beaucoup d'années dans la fac où Philippe Billé a longtemps travaillé (ce qui réveille des frustrations) et j'ai été profondément et négativement frappé par ce que j'appellerais le gauchisme universitaire. J'ai eu l'occasion d'y découvrir une forme prototypique d'un totalitarisme de gauche où les impératifs moraux sont officiellement tolérance ou encore inclusivité, impératifs moraux qui ne sont que des outils d'élitisme arbitraire pour un entre-soi ou règnent comme ailleurs copinage poisseux, intense hypocrisie et diktat de la pureté idéologique. Enfin bref. (Je ne voudrais pas généraliser, chaque département ayant sa culture propre, qui souvent ne ressemble pas à celle que je décris ici.) Je ne regrette pas la fac et je pourrais parler longtemps de la stérilité que j'y ai trouvé ; je la remercie cependant de m'avoir donné beaucoup de temps libre. Je ne blague pas : c'est une véritable et importante qualité, difficilement trouvable. Tout ça pour dire que j'ai un faible pour la perspective individualiste, caustique et atypique d'un Philippe Billé, quitte à quelques sains désaccords propices à la discussion, plutôt que celle, pesante et étouffante, de l'institution.

Et il faudra que lui demande, à Philippe Billé : que fait-il, exactement, dans ses bois, à part récolter du bois mort et jouir du complexe faune-flore ? J'ai cru comprendre qu'il entretenait ces bois : comment donc ? Comment, et pourquoi, entretenir un petit bois, en tant que particulier ? Quelles actions surpassent l'inaction ?