samedi 11 janvier 2014

Quelques jeux en vrac #2

Beyond Good & Evil (2003)

Beyond Good & Evil, un jeu français qui n'a pas su trouver son public à sa sortie, et qui a hérité après coup d'une réputation de chef d’œuvre. Dans un futur assez lointain, sur une planète majoritairement recouverte d'océans, Jade et ses quelques compagnons sont pris dans l'engrenage sordide d'une guerre contre une race extraterrestre. Le pitch du jeu est assez complotiste : découvrez la vérité cachée, faites triompher la justice, ce genre de trucs. Les trames complotistes, j'adore ça, mais là, c'est quand même très léger et plein de bons sentiments, surtout comparé à un certain Deus Ex. C'est un peu tout le problème du jeu, il veut trop en faire : alors certes, c'est varié, mais pas très profond. Il y a des combats, de l'infiltration, des phases de pilotage d'aéroglisseur et de vaisseau spatial, des séances de photographie, quelques énigmes, un monde plus ou moins ouvert à explorer, des mini-jeux ... Ça fonctionne, mais c'est parfois mal foutu, notamment les phases d'infiltration, qui nous enferment dans des zones très étroites pleines de gardes qui restent planté bêtement là à tourner en rond. Et l'ensemble se voulant assez cartoon et accessible, la trame est bien trop gentillette et la fin part en grand n'importe quoi. Et pourtant, Beyond Good & Evil est un très bon jeu. C'est un plaisir d'explorer cet univers coloré, de prendre en photo la faune locale pour le compte d'une scientifique (peut-être mon aspect préféré du jeu), de se lancer dans des couses d'aéroglisseur entre deux missions pour le compte de la résistance ... Les personnages sont agréables, et Jade a une véritable présence, ce n'est pas un simple avatar lambda. Beyond Good & Evil est souvent approximatif, mais c'est une aventure très plaisante, pleine de charme.

Risk of Rain (2013)

J'avais déjà parlé de Risk of Rain par là, à l'occasion de son Kickstarter. Et maintenant que le jeu complet est sorti, on peut constater que c'est une véritable réussite. C'est tout le charme d'un rogue-like : la difficulté extrême, la mort permanente, la génération de niveaux semi-aléatoire, mais avec un enrobage fantastique. Déjà, c'est beau. Des environnements vastes, épurés, distillant une chouette ambiance. Des musiques toutes aussi belles, de l'électronique assez atmosphérique, c'est parfait. L'OST est écoutable par ici, ça vaut le coup. Ensuite, le gameplay répond parfaitement bien, et l'accent étant mit sur les combats, ceux-ci sont tactiques et intenses. Si l'on a accès qu'à un seul personnage au début, il y en a sept autres à débloquer, sachant que chacun se joue de façon totalement différente des autres. Leur équilibrage laisse tout de même à désirer, dommage. Comme d’habitude dans ce genre de jeu, et malgré la présence de plus d'une centaine d'items aux effets variés, on voudrait toujours plus de contenu ... Plus c'est bon, plus on en veut !

 FEAR 2 : Project Origin
 FEAR 2 : Project Origin (2009)

Le premier FEAR était une petite merveille. Une ambiance flippante, des gunfights hyper intenses, et la marque de fabrique de la série : un splendide bullet time qui permet de ralentir le temps et transforme les combats en ballets mortels. FEAR 2, c'est pareil mais en moins bien. Si le scénario n'était pas le point fort du premier opus, là c'est totalement n'importe quoi. Une bombe atomique explose, Alma (la fille morte-vivante sur la jaquette) nous poursuit, on combat des soldats clonés, des méchas, des fantômes, des zombies, le tout entre deux hallucinations bizarres ... Les dialogues et les rebondissements de "l'histoire" m'ont fait rire. Vraiment, je me marrait bêtement devant ce jeu qui est sensé faire peur. A propos de peur, à part quelques sursauts, c'est pas ça non plus. Et pourtant, les cinq ou six heures que dure FEAR 2 passent toutes seules, grâce à des combats diablement nerveux. C'est juste extrêmement plaisant à jouer, rares sont les FPS à être aussi intenses (dommage que le jeu soit si facile). Si l'on allie ce plaisir simple à l'ambiance apocalyptico-fantastico-horrifique, on obtient un grand n'importe quoi tout à fait réjouissant. On termine le jeu sur un grand éclat de rire devant un cliffhanger pitoyable, mais on s'est bien amusé.

batman arkham city
 Batman Arkham City (2011)

Les super héros, ce n'est pas mon truc. Batman non plus. Par contre, j'aime les bons jeux. Et de ce coté là, j'ai été servi ! Arkham Asylum était déjà excellent, et l'on passe cette cette fois à une plus grande échelle. Une partie de la ville a été transformée en prison géante, bienvenue à Arkham City ! Grâce au grappin de Batman, il est possible de traverser ce monde ouvert en seulement quelques minutes, mais le design très vertical fait que l'on ne se sent jamais vraiment à l'étroit. Le scénario est un peu ridicule. Batman a été contaminé par une substance mortelle, et hop, le voilà qui doit courir aux quatre coins d'Arkham City pour trouver un antidote. Et bien sur, dans la prison sont rassemblés une invraisemblable quantité de super méchants. Les codes du genre sont un peu lourds, mais bon, passons. Si le gameplay est varié, il n'est pas non plus sans défauts. Les phases d'infiltration se terminent souvent en combat classique, l'utilisation des nombreux gadgets est un peu artificielle, les combats contre les super méchants secondaire sont bâclés ... Et pourtant, qu'est ce que c'est bien ! Arkham City, c'est une alchimie redoutablement efficace. On se ballade sur les toits pour aller déjouer les plans machiavéliques du Joker, on résout une énigme de l'Homme Mystère en chemin, en entend les détenus commenter en temps réel les divers événements dans lesquels on est impliqué, on répond à un téléphone public qui sonne et on se retrouve à pister un tueur psychopathe, on fout une raclée à un groupe un peu trop entreprenant d'hommes de main du Pingouin ... Et finalement, on se retrouve perché sur une gargouille à admirer la vue avant de sauter dans le vide et de planer au dessus des hommes du Joker pour s’infiltrer discrètement dans sa base. Et on en redemande. Après la fin de l'histoire (plutôt moyenne à mon gout, mais encore une fois, les super héros ont tendance à m'ennuyer), on peut choisir de continuer à se balader dans Arkham City pour terminer toutes les activités secondaires, ce que je n'ai pas manqué de faire. Batman Arkham City est juste un excellent jeu.

race the sun
Race the Sun (2013)

Race the Sun, c'est un concept très simple : le joueur contrôle un petit véhicule fonctionnant à l'énergie solaire qui doit se hâter de poursuivre le soleil tout en évitant les zones d'ombre. On progresse de zone en zone, la difficulté augmentant à chaque fois. Si l'on se prend un mur, paf, c'est terminé. Le style graphique est extrêmement épuré, il n'y a pas de textures, mais c'est plutôt bien fait, et cela permet à la lisibilité d’être optimale. C'est plutôt utile quand des structures géantes s’effondrent devant vous, car les environnement de Race the Sun sont assez imposants et souvent très mobiles. Petite originalité bienvenue : le monde est généré aléatoirement toutes les 24 heures. Tous les joueurs partagent le même monde pendant 24 heures et peuvent essayer de se hisser au somment du tableau des scores avant qu'il ne soit réinitialisé. Race the Sun est un très bon petit jeu à la fois reposant et intense, qui bénéficie d'une style visuel minimaliste très plaisant. Malheureusement, son plus gros défaut est inhérent à son concept : la répétitivité. Même s'il y a un système de niveau avec des capacités à débloquer au fil de la progression, au bout d'un moment, on se lasse. Dommage, Race the Sun reste donc un "petit jeu", mais un très bon petit jeu.

4 commentaires:

  1. J'ai FEAR et Batman dans mes jeux. Les autres ont l'air vachement intéressants aussi. Beyond good and evil n'a pas trop vieilli ?

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  2. Une fois qu'on a fait un petit tour sur le net pour savoir comment régler les bugs graphiques (qui autrement sont juste insupportables, dès le début) et qu'on s'habitue à la résolution 4/3 avec des bandeaux noir pseudo cinématographiques en haut et en bas de l'écran, c'est très jouable. Le style cartoon coloré a très bien vieilli, ça reste joli.

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  3. Le remake sur Xbox360 valait le coup. Mais un peu cher pour un jeu de 10 ans d'âge...
    Race the sun, je ne connais pas, ça a l'air étonnant, je vais me renseigner... ;)

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  4. J'ai du l'avoir pour quelques euros pendant une promo sur GOG ...
    Ah, et pour pour Race the Sun, je n'ai pas précisé qu'il y a aussi un éditeur de niveau plutôt accessible. Certains niveaux des joueurs sont accessibles pendant le jeu "normal", via des portails. Mention spéciale à la foret des lapins géants.

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