dimanche 27 octobre 2013
L'homme qui marchait sur la Lune - Howard McCord
La Lune en question, c'est une montagne située dans un coin perdu, aussi désertique et aride que notre satellite, d'où son nom. L'homme, William Gasper, est un être mystérieux. Extrêmement solitaire, sans autre domicile qu'un container pour stocker ses quelques affaires, il passe la majorité de son temps à marcher. Condition physique excellente, capacités intellectuelles non négligeables, goût pour la survie en milieu hostile ... Il attise la curiosité. Rapidement, sous ses apparences de voyageur au style de vie épuré, on comprend que se cache un homme habitué à la violence. Et peut être un peu fou. Mais c'est aspect là, c'est au lecteur d'en décider. William Gasper est habité aux longues sessions de marche sur la Lune. Mais cette fois, il n'est pas seul. La chasse est ouverte.
L'homme qui marchait sur la Lune, c'est d'abord un fantastique roman sur la marche et l’isolement de l'homme dans la nature hostile. Que ce soit sur les détails organisationnels ou les réflexions sur la solitude, on est servi. Ensuite, c'est violent et impitoyable. Tuer ou être tué, les hommes lâchés dans la nature redeviennent des bêtes. Des bêtes aux capacités meurtrières décuplées par l’intellect et l'expérience. Et enfin, c'est beau. La nature rocheuse et désolée est belle, l'homme qui s'y détache est beau, malgré sa violence et sa folie, et l'écriture, confession à la première personne, est belle.
L'homme qui marchait sur la Lune est un court roman qui assure. Difficile de décrocher devant tant de maitrise. Si l'on est sensible aux thèmes de la marche, de la solitude et de la traque en milieu hostile, c'est le jackpot.
1997, 136 pages, Gallmeister
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