samedi 24 août 2019

The Cellist of Sarajevo - Steven Galloway

The Cellist of Sarajevo - Steven Galloway

Dans The Cellist of Sarajevo (2008), il est question du siège de Sarajevo, chronologiquement resserré par l'auteur. Les forces serbes entourent la ville, bombardent, et les snipers font régner la terreur. Un évènement authentique sert de fil conducteur aux trois arcs narratifs : un violoniste décide de jouer chaque jour pendant 22 jours là où 22 personnes ont été tuées par un obus en faisant la queue pour leur ration de pain.

La peinture de Sarajevo pendant ce long siège se concentre essentiellement sur le quotidien des civils, à travers deux personnages qui passent leur temps à marcher dans les rues. L'un va chercher de l'eau pour sa famille, et l'autre un repas gratuit à la boulangerie où il travaille. Il faut bien avouer qu'au bout d'un moment c'est un peu répétitif : les deux hommes marchent dans les rues sous la menace perpétuelle des bombardements et des snipers. Mais du coup, il est pertinent que le troisième fil narratif concerne justement une sniper. Elle est directement actrice dans le conflit. Par son intermédiaire, l'auteur explore la radicalisation des défenseurs, qui adoptent les pratiques moralement questionnables des assaillants. Elle est aussi impliquée dans un duel de snipers pour protéger le violoniste, ce qui donne lieu à quelques scènes de tension bien menées, très cinématographiques. Par contre, je n'ai pas aimé la conclusion choisie par l'auteur pour ce personnage : elle perd sa pulsion vitale, et se résigne à se faire assassiner par ses frères d'armes bosniaques, pour qui elle est devenue trop modérée. Une conclusion à mon sens gratuitement déprimante, ou en tout cas mal amenée.

La lecture de ce bouquin est, par contre, clairement enrichissante. On ressent vraiment toutes les fissures qui imprègnent les populations des Balkans, à quel point la guerre est civile. Et la haine se faufile toujours dans l'esprit :
You could hate a person for what they did. You could hate a murderer, you could hate a rapist, and you could hate a thief. This was what first drove her to kill the men on the hills, because they were all these things. But know, she knows, she's mainly driven by a hatred of them, the idea of them a group, and not by their actions.

ATTENTION !! SNIPER
Photos prises en photo à Sarajevo


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