samedi 7 décembre 2013

Tous à Estrevin ! - Lafferty


Tous à Estrevin ! - Lafferty

Connaissant Lafferty par quelques-unes de ses nouvelles, je m'attendais (et j’espérais) avec ce roman quelque chose de peu commun. Et bien je n'ai pas été déçu de ce coté. En effet c'est peu commun. C'est même très étrange.Vraiment très étrange.

Tous à Estrevin ! est l’autobiographie d'une machine, Epikt. Et c'est complétement fou. Littéralement. Tous les personnages du récit, les chercheurs de l'Institut de la Science Impure, les créateurs d'Epikt, sont complétement malades. Ou alors ce sont des génies. Je ne sais pas trop. Quoi qu'il en soit, ils font n'importe quoi. Je ne sais comment décrire leurs activités. C'est assez surréaliste. Ils essaient de changer la forme des cristaux de neige. Ils cherchent la forme de l'univers. Ils tentent de lire la vérité sur le ventre des serpents. Ou s'essaient au cannibalisme. Mais ils ne sont pas méchants, leur objectif est (parfois) de créer une essence d'amour pour la répandre sur Terre. Quand à Epikt .... C'est pire. Il est encore plus fou. Ou alors non, il est le seul sain d'esprit. Peut-être qu'en fait tout est normal, et c'est sa vision des événements qui crée cet étrangeté. Voit-il la réalité d'une façon impossible pour nous autres humains ? Probablement. De toutes façons, Epikt est encore jeune. Il commence son récit alors qu'il n'est pas encore né.

Je ne sais pas comment j'ai fait pour aller jusqu'au bout de Tous à Estrevin !. Et le plus étrange, c'est que j'ai aimé. Bizarre. Comment ai-je pu apprécier ce charabia ? Je crois que c'est parce que c'est stimulant. Intellectuellement parlant. On est face à une logique différente, on cherche à la comprendre, à en percer les mystères. Une logique, vraiment ? Peut-être que ce roman n'est que non-sens, absence de logique. Je ne sais pas. Tout change rapidement, on passe si vite d'une idée folle à une autre idée folle, d'une jeu de mot surprenant à un concept génialement incompréhensible, qu'on a pas le temps de s'ennuyer. C'est intrigant. Et stimulant. Et étrange. Et indescriptible.

253 pages, 1971, Presses Pocket

Les avis du Cafard Cosmique et de Scifi Universe.

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