Hitman 2 : Silent Assassin (2002)
Hitman 2 est toujours une petite perle dans le genre de l'infiltration. Une succession de nombreuses missions dans des endroit variés (Italie, Moscou, Japon ...) qui nous mettent aux commandes de l'Agent 47, tueur à gage glacial et calculateur. Ce qui fait la particularité et le charme d'Hitman, c'est son gameplay si particulier, sa façon unique d'envisager la discrétion. Ici, pas question de passer son temps à se cacher dans le noir comme dans Splinter Cell par exemple, on opère la plupart du temps parfaitement à découvert. Il faut donc s'intégrer à l'environnement, en changeant de fringues, en usurpant diverses identités, et en adoptant un comportement aussi peu suspect que possible. Si vous comptez transporter un fusil de sniper jusqu'à l'autre bout d'un niveau, vous risquez d'attirer l'attention ... Il y a toujours de nombreuses façons de terminer chaque mission, en massacrant tout le monde ou dans la discrétion absolue en usant de moyens détournés (empoisonnement de nourriture, pose d'explosifs dans les véhicules ...). Si quelques détails de level design sont à regretter, l'ensemble est extrêmement convaincant et demande beaucoup de réflexion et de patience au joueur si celui ci veut avoir la satisfaction de commettre le meurtre parfait.
Anachronox (2001)
Anachronox est un jeu que j'aurai aimé pouvoir aimer. Un jeu de rôle futuriste, un antihéros un peu paumé et très sympatrique, une planète-ville (Anachronox) au design complétement fou, un scénario déjanté qui nous fait voyager, une bonne dose d'humour ... Tout cela donne envie. Mais le gameplay ne suit pas. Les combats, au tour par tour dans la plus pure tradition des JRPG, sont aussi basiques que soporifiques. Si les phases d'exploration sont prenantes grâce au charme de l'univers, les donjons sont un calvaire. On avance, on tombe sur un monstre, on clique sur "attaque" quand on peut et on attend que ça soit terminé .. puis on recommence. C'est d'autant plus frustrant qu'on a pas d'influence sur l'évolution des compétences des personnages. J'ai donc abandonné au bout d'un moment. Dommage, parce que le jeu est vraiment drôle et surprenant, par exemple avec cette civilisation totalement bureaucratique qui parodie le système démocratique, ou encore cette planète dédiée à la science qui ne vous acceptera que si vous portez une blouse de laboratoire et si vous répondez à un questionnaire scientifique incompréhensible.
Fez (2012)
Fez est une petite merveille qui a su me séduire par surprise. Il a l'air d'un jeu de plate-forme classique : on incarne un petit personnage qui sautille dans un monde en 2D. Et pourtant, ce n'est pas du tout ça. Le monde est en 3D, et on peut changer la perspective à volonté pour progresser. Il n'y a pas d'ennemis, l'accent n'est pas mis sur la difficulté mais sur l'exploration, le dépaysement et les énigmes. On se retrouve largué dans un monde vaste et mystérieux, et l’on doit récupérer un certain nombre de cubes. Contrairement aux apparences, ce n'est pas du tout répétitif, puisqu'il n'y a aucune linéarité, on explore comme on peut, on progresse au fur et à mesure que notre compréhension de ce monde et de ces mystères s'améliore. Il faut même apprendre une sorte de nouveau langage ! Certaines énigmes sont extrêmement complexes, mais ce n'est pas grave, puisque la première fin du jeu ne nécessite la récupération que de la moitié des cubes. Ainsi, le joueur qui n'a pas envie de se casser la tête sur des problèmes totalement tordus a quand même la satisfaction de voir la fin du jeu, et les autres peuvent continuer s'ils le désirent. Ce concept original et maitrisé est allié à un style visuel splendide, qui ne se contente pas de surfer sur la vague rétro mais propose toute une thématique géométrique cohérente avec l'univers. Magnifique. Une expérience courte pour ceux qui comme moi se contenteront de la première fin, mais une expérience délicieusement dépaysante.
Mark of the Ninja (2012)
Forte de son expérience avec Shank 1&2, l'équipe de Klei Entertainment a eu la bonne idée de conserver le style graphique et l'aspect "action 2D" de ces deux titres, mais d'y apporter cette fois un peu de subtilité et de finesse. Dans Mark of the Ninja, en effet, il faut se glisser dans l'ombre, surprendre les gardes par derrière, se faufiler dans des passages étroits, utiliser ses gadgets à bon escient, observer avant d'agir ... Tous les ingrédients d'un bon jeu d'infiltration. Cela ne serait rien un level design qui sache proposer des défis intéressants au joueur, et heureusement, on est également servis de ce coté. Le jeu parvient a se renouveler et à offrir un bon sentiment de progression tout en laissant une certaine liberté au joueur pour résoudre les problèmes qui se posent à lui. Le scénario, bien qu'assez sommaire, est plaisant à suivre. Relativement long pour le genre, avec son style graphique très personnel et son gameplay nerveux et diablement efficace, Mark of the Ninja a tout pour lui.
Shelter (2013)
Shelter est l'un de ces nombreux jeux indépendants qui sont avant tout un concept. Ici, on incarne un blaireau. Une mère blaireau, pour être précis. Et il vous faudra veiller sur vos cinq petits, ce qui ne sera pas facile. Non seulement il vous faudra explorer votre environnement pour trouver des quoi les nourrir, mais les dangers ne manquent pas. Oiseaux de proie, incendie, renards, rivière en crue ... Il est peu probable que vous parveniez à protéger tous vos petits. Si Shelter se démarque par son concept rafraichissant et son univers visuel unique, hélas, il ne vous tiendra occupé qu'une grosse heure. C'est extrêmement court, d'autant plus qu'il parvient à se montrer répétitif sur ce laps de temps réduit. L'originalité ne fait pas tout. Néanmoins, malgré son gameplay très limité, Shelter est une expérience qui se laisse parcourir avec plaisir.
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