mercredi 8 août 2012

Neuromancien - William Gibson

Neuromancien - William Gibson

Cela faisait deux ans que Neuromancien trainait sur mes étagères. J'avais à l'époque commencé à le lire, attiré par sa réputation, mais le livre m'était tombé des mains au bout d'une trentaine de pages, la faute à un style d'écriture très perturbant et vraiment pas clair. Mais bon, il fallait bien que je finisse par lire le roman considéré comme le père du cyberpunk. C'est désormais chose faite.

Humains modifiés pour s'interfacer avec les machines et les univers virtuels, améliorer leurs capacités ou changer de physique, consommation très fréquentes de diverses drogues, multinationales géantes au pouvoir considérable, mélange du réel et du virtuel, intelligences artificielles, communautés aux sous-cultures décalées, énorme taux de criminalité ... Voici le menu de l'univers cyberpunk dans lequel évolue Case, le héros de Neuromancien. Ce dernier est un ex-hacker qui s'est fait massacrer son système nerveux pour avoir voulu voler les personnes qu'il ne fallait pas. Du coup, il ne peut plus aller se balader dans les contrées pixelisées du cyberspace. Heureusement, un beau matin, voilà qu'on vient le chercher pour un boulot très mystérieux.

Et du mystère, il y en a un paquet dans Neuromancien, mais pas vraiment dans le bon sens du terme. C'est ce qui m'avait fait abandonner le livre il y a deux ans : ce style, cette construction du récit qui fait que l'on ne comprend pas la moitié de ce qu'il se passe. Les personnages voyagent, changent d’endroit, mais l'on ne comprend pourquoi qu’une fois qu'ils font ce qu'ils avaient à faire sur place. Et encore, on est loin de comprendre pourquoi ils font ce qu'ils font. Alors certes, le roman est très riche, plein d'idées, et on comprend pourquoi il a su créer un genre. D'ailleurs, l'univers est clairement le gros point fort de Neuromancien. Car si j'ai eu énormément de mal à suivre la trame globale, le roman se lit tout de même avec plaisir dans l'instant.

Finalement, Neuromancien est une déception. J'adore ce genre d'univers, et sur ce point le roman ne déçoit pas. Par contre, l'écriture rend le fil du récit extrêmement flou, ce qui empêche totalement de s'immerger dans l'histoire et du coup ne met même pas l'univers en valeur. Peut être suis-je passé à coté.

319 pages, 1984, J'ai lu
CITRIQ

4 commentaires:

  1. Tu as été plus courageux que moi! Je l'ai commencé trois fois, à des époques différentes, et abandonné trois fois après une centaine de pages...

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  2. Abandonné trois fois ? Ce bouquin a vraiment l'air de diviser.

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  3. Le "pire" étant qu'un de mes livres préférés, "Identification des Schémas", est de Gibson. Pour ça que j'ai essayé plusieurs fois et que je retenterai certainement la chose jusqu'à ce que j'arrive à terminer ce livre...

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  4. Tiens, j'ai déjà vu "Identification des Schémas" en rayon, s'il est si bien que ça j'y jetterai un œil attentif !

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