mardi 31 octobre 2023

Le noisetier - Michel Roussillat

Le noisetier - Michel Roussillat

Elle est tentante cette collection, avec des livres d'une petite centaine de pages sur chaque espèce d'arbre, mais il faut se rendre à l'évidence : c'est exhaustif, certes, mais on a quand même l'impression que pour remplir ces pages, il faut gratter les fonds de tiroir. Alors, on apprend quoi sur le noisetier ? 

Déjà, ce n'est pas un arbre, mais un arbrisseau : il ne dépasse pas 7 mètres et reste ramifié en touffe dès sa base. Il rejoint là aubépine, églantier, prunellier, cornouiller, sureau, etc. Chaque branche principale meurt au bout de 20 ou 30 ans, mais tant que la souche émet de nouveaux rejets, elle peut vivre bien 100 ans. Le noisetier est monoïque, c'est-à-dire que chaque individu porte fleurs femelles et mâles. Les mâles, ce sont les chatons, qui apparaissent à l’extrémité des rameaux courts dès la fin de l'été pour s'épanouir au printemps suivant. Chaque chaton mâle peut libérer 4 millions de grains de pollen. Les fleurs femelles sont bien plus discrètes. Comme elles fleurissent ainsi très précocement, les fleurs sont sensibles aux gelées.

Notons qu'il existe plusieurs espèces de noisetiers, qu'on ne différencie guère dans l'usage commun. Corylus avellana est le noisetier commun, indigène en France, mais on plante aussi Corylus maxima, ou noisetier de Lombardie, originaire du sud de l'Europe. Les variétés fruitières sont souvent des hybrides entre les deux espèces. 

Le baladin, un petit charançon, est le principal insecte prédateur des noisettes. Ce sont les femelles qui percent la coque des noisettes encore jeunes pour y déposer leurs œufs. Le trou se referme comme une cicatrice, et le nouveau trou que l'on voit sur les noisettes matures est celui creusé par la larve qui sort de sa coquille. La larve passe l'hiver dans le sol sous forme de nymphe avant de reproduire le cycle l'année suivante. 

Les fruits se trouvent sur les pousses latérales d'un an, ce qui motive à la taille du noisetier : on peut supprimer les branches ayant déjà fructifié. On coupe les touffes qui partent vers le centre de la touffe, histoire d'aérer. L'auteur donne aussi les bases des techniques permettant de faire de la vannerie avec du bois de noisetier. Il convient d'abord, avec adresse, de prélever de fines lanières sur des rameaux soigneusement choisis.

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