Une nouvelle post-apocalyptique publiée pour la première fois en 1912. Comme c'est une édition adressée aux classes de cinquièmes, on pouvait s'en douter : on ne retrouve pas là l'engagement politique de London pour le socialisme, tel qu'on pouvait le trouver dans Le talon de fer ou indirectement dans le documentaire Le peuple de l'abime.
Ce qui m'a tout d'abord irrité un peu le poil, c'est la traduction. Par exemple, cet enfant primitif qui ne comprend pas le mot « friandise » , mais qui, littéralement la ligne suivante, utilise tout naturellement le mot « sobriquet », ou encore, page suivante, quand on nous parle de « l’enthousiasme paralytique du vieillard », ce qui n'a aucun sens, d'autant plus que le vieillard n'est absolument pas paralysé, puisqu'il est littéralement (encore) en train d'accomplir un mouvement vif. Bon, ce n'est pas trop gênant, mais tout de même.
Sinon, narrativement, il faut bien avouer que c'est assez dénué d'intérêt pour qui a déjà lu quelques vieux livres de SF apocalyptique. Le grand-père raconte à ses petits sauvages l’effondrement du monde civilisé, et on y trouve les poncifs habituels : épidémie, incendies, hordes pillardes, ensauvagement, etc. Il y a bien quelques vagues touches originales, mais rien n'est développé. J'ai cependant apprécié les pages finales, où le vieillard s'efforce de semer dans les crânes de ses petits sauvages les graines de la science et de la raison, alors que ces derniers sont appâtés par le disque d'accrétion de la superstition et de l'obscurantisme. Car la superstition est une source de pouvoir aisée pour qui la manipule sans scrupules, voire s'en convainc lui-même.
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