mercredi 26 septembre 2012
Le Sous-Sol - Dostoïevski
Diantre, voilà encore un bouquin de Dostoïevski qui me semble bien compliqué à évoquer. Ce petit livre contient deux courts romans : Les nuits blanches, dont j'ai déjà parlé par là, et Le sous-sol, qui nous intéressera ici. Il est intéressant de noter que ce roman a été écrit par Dostoïevski entre deux périodes différentes de son œuvre, c'est à dire juste avant Crime et Châtiment et ses autres œuvres majeures.
Cette histoire est divisée en deux parties. Dans la première, le narrateur nous parle de lui, de lui, et encore de lui. Dans la seconde, il nous raconte une partie de sa vie qui sert d'une certaine façon d'illustration à ses propos précédents. Ce narrateur n'est évidement pas un personnage banal. En plus d’être profondément déprimé, il a quelques problèmes mentaux, mais c'est bien là qu'est l’intérêt, d'autant plus que cela ne l’empêche pas d’être intelligent. Il évoque différents problèmes majeurs de son existence, et de l'existence en général : la conscience, le désir, et ce petit truc qui fait que l'homme choisit parfois ce qui est mauvais pour lui, et en tire même du plaisir. En écrivant ce petit article, j'avais commencé à vouloir expliquer plus en détail la personnalité du narrateur et les concepts qu'il développe. Mais je n'y arrivais pas, je m’emmêlais, je n'étais pas clair : le texte de Dostoïevski est d'une telle richesse que je me sens incapable d'en faire un résumé qui sonne juste.
Le narrateur m'a dans un certain sens rappelé le personnage de la nouvelle Le démon de la perversité de Poe, qui, pris par une pulsion incontrôlable, avoue de lui même son crime à la police. D'une façon bien plus riche, Dostoïevski se livre dans Le Sous-Sol à une exploration de la folie humaine. Mais est-ce vraiment de la folie ? N'est-ce pas tout simplement ce petit sous-sol présent dans l'esprit de chacun d'entre nous ? Je ne suis peut être pas objectif parce que j'adore ce genre de thème, mais Dostoïevski est vraiment génial. Le Sous-Sol est un récit sombre, très sombre, et aussi riche que passionnant. J'adore.
1864, 200 pages, Folio
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