De l'amour, de l'amour, et encore de l'amour. Dans Le Lys dans Vallée, le lecteur va en bouffer, de l'amour. De l'amour aussi intense que platonique. Partons à l'assaut de ce petit bout campagnard de l’œuvre considérable de Balzac.
Le récit est en fait une très longue confession de Félix, le narrateur, à son amante Natalie. Il commence par lui raconter (et donc nous raconter) sa triste enfance. Mal aimé de ses parents, envoyé dans de lointains pensionnats, rejeté par les jeunes de son age, sa vie d'enfant fut solitaire et tournée vers l'étude. A environ 20 ans, il va faire une rencontre (que dis-je, LA rencontre) qui va changer sa vie. Dans un bal, il est fasciné par une femme, et lui fait un bisou dans le cou. Comme ça, par surprise, poussé par ses pulsions de fougueux jeune homme. Bien sur, la femme en question est outrée et fuit pour sauver sa dignité ! Mais qu'importe, il se trouve que Félix va être envoyé à la campagne, et que par le plus grand des hasards (ah ah), l'élue de son cœur habite juste à coté.
Mais elle est déjà mariée (à un vieux con) et a deux enfants (faibles et malades). Ce qui n’empêchera pas Félix et Henriette (c'est le nom de la belle) de s'aimer à la folie. Mais chastement, parce que même quand son mari la fait souffrir en permanence et qu'elle dispose d'un jeune homme parfait fou amoureux d'elle, une femme vertueuse doit malgré tout rester vertueuse et fidèle. Bon, c'est aussi pour ne pas faire souffrir ses enfants, mais tout de même. Donc voilà, c'est le point de départ de cette histoire de passion qui s'étalera sur de nombreuses années pour finir ... devinez ... tragiquement ! D'ailleurs, il est quand même assez incroyable que le comte, le mari d'Henriette, ne soupçonne rien alors que Félix passe absolument toutes ses journées pendant des mois entiers chez eux.
Si vous n'avez pas peur des longues pages de descriptions de sentiments niais (ou pas, c'est peut être moi qui ai un cœur de pierre), il y a de bonnes chance pour que Le Lys dans Vallée soit une lecture agréable. Balzac peint finement des relations profondes et intéressantes entre les différents personnages, certes d'une façon qui nous parait aujourd'hui vraiment grandiloquente, mais cette plume poétique d'une autre époque a son petit charme.
1836, Le Livre de Poche, 390 pages + 100 pages de commentaires
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