jeudi 16 novembre 2023

Fruitiers au jardin bio - Alain Pontoppian

Fruitiers au jardin bio - Alain Pontoppian

Bon, c'est encore un des nombreux livres qui m'ont été donné (de force) par une voisine. Je crois que c'est le dernier de la pile dont je vais parler ici, les autres étant très brefs et n'apportant pas grand-chose de plus. Plutôt que de critiquer ce petit livre plutôt sympathique (qui tout de même parle de greffe sans évoquer la greffe anglaise), je vais en profiter pour réviser mon vocabulaire.

  • Les plantes dioïques sont comme les humains : les fleurs mâles apparaissent sur des plants mâles et les fleures femelles sur des plants femelles (actinidia...). 
  • Les plantes monoïques voient cohabiter fleurs mâles et femelles sur le même individu (noisetier, noyer châtaigner...).
  • Les plantes hermaphrodites ont des fleurs qui accueillent à la fois des étamines, organes mâles, et un pistil, organe femelle (pommier, poirier, prunier...).

Mais attention, toutes les plantes hermaphrodites ne sont pas autofertiles : même si une plante a tous les bons organes sexuelles sur elle, il est possible et même probable qu'elle ne puisse pas se reproduire avec elle-même et qu'elle ait besoin d'un autre individu (et pas d'un clone greffé). Une telle plante est autostérile. Dans la nature, il est probable que ce soit une défense contre les dangers d'une certaine consanguinité. Les fruitiers domestiques contiennent, je crois, une plus grande proportion d'individus autofertiles car ils sont justement sélectionnés pour ce trait.

Pour amener le pollen, porteur de spermatozoïdes, au pistil, porteur d'un ou plusieurs ovules :

  • Les plantes anémophiles utilisent le vent : beaucoup de pollen, car beaucoup de pollen égaré (noisetier, noyer, olivier).
  • Les plantes entomophiles, elles, se font jolies et nourrissantes pour accueillir les insectes.

L'auteur précise, avec pertinence, que la plupart des fruitiers ne sont pas adaptés à un partage du sol avec un potager (sauf cas particuliers, comme un sol exceptionnel ou très humide peut-être). Les porte-greffes nanifiants facilitent les choses, par exemple les pêchers conviendraient, les poiriers sur cognassier et les pommiers sur porte-greffes très nanifiants. Les lianes et arbustes à petits fruits conviennent également. Je retiens que les boutures, que je pourrais être amené à faire à une certaine échelle, n'aiment pas les terrains lourds, qui favorisent l'accumulation de l'eau et donc le pourrissement du bois avant qu'il ne prenne racine. Il me faudrait sélectionner une zone et l'amender abondement avec de la matière organique (ce qui se fait dans tous les cas) et du sable (plus problématique), ou tout simplement ne pas m'embêter avec ça et me faire un coin à bouture optimisé avec substrat chauffé.

Ah, une dernière chose : les néfliers du japon, alias bibaciers, auraient normalement plusieurs pépins, parfois petits, et le fait de n'avoir qu'un seul gros pépin serait le trait d'une variété particulière, la bibace à un pépin. Pour l'instant, tout laisse à penser c'est un exemplaire de celui-là qui est au jardin, j'espère pourvoir confirmer l'année prochaine avec plus de fruits.

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