Un petit poème urbain. Il est temps que je déménage, apparemment.
Budapest, 2015 |
Y’a rien à faire en ville, tu picoles
Tu papotes vainement, dans l’alcool
Y’a rien à faire en ville, rien à faire
L’hypersocialité, flasque et grégaire
Tout le monde déprime, solitaire
Entre quatre murs y’a rien à faire
Produire des mots ou du code
Pure vanité, la réalité s’érode
De quoi tu veux parler quand t’as rien à faire
Parler c’est la seule chose que t’as à faire
Tu parles dans le vide t’as pas de racines
Tu flottes dans la ville bien sûr que ça te mine
Faut taffer pour payer son clapier
De quoi tu te plains t’as un PC
Le soir tu peux jouer à PUBG
Désire et la bouffe est sur ton palier
Faut se justifier d’exister
Et quand t’as l’idée de vouloir parler
Rien d’autre à faire
Qu’échanger sa misère
J’sais pas quoi faire
Y’a rien à faire prends une bière
C’est impératif il me faut du hors-piste
Le diable existe, oui le diable existe
25/04/22
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