The monolith from beyond space and time de James Edward Raggi IV est un scénario pour le jeu de rôle Lamentations of the Flame Princess. C'est un JDR dans la veine de Donjons & Dragons en beaucoup plus sombre, auquel je n'ai jamais joué et ne jouerai probablement jamais. Ce scénario m'a cependant attiré par son exploration radicale de l'horreur cosmique lovecraftienne. Un monolithe qui défie toutes les lois de la physique occupe une vallée cachée, et bonne chance pour le MJ qui essaiera de se dépatouiller avec toutes ces perturbations du réel !
Il y a là beaucoup de tables aléatoires, où on jette les dés pour savoir quelle bizarreries cause le monolithe. Par exemple, dès le le début, la taille de la vallée peut aller de quelques centimètres à des milliers d'unités astronomiques. Une fois dans la vallée, toutes sortes d'effets troublants, choisis aléatoirement, peuvent avoir lieu, de la mutation physique à la déformation temporelle en passant par la réalisation instantanée de tous les souhaits des personnages. Parmi les rencontres possibles dans la vallée, je retiens surtout cette communauté d'hédonistes immortels qui mangent leur propres bébés (c'est plus simple que d'aller chasser) et qui sont incapable de concevoir tout autre forme de violence.
Une fois dans le monolithe, c'est encore pire, on est complètement hors de toute réalité physique. Les personnages se déplacent en désirant des destinations et ils peuvent aller jusqu'à aller se balader dans leurs cerveaux respectifs. J'aime particulièrement cette rencontre avec ce cliché lovecraftien de la tête humaine dans une jarre. Seulement, la tête est celle d'un sorcier piégé ici depuis une éternité, et il fait tout pour convaincre les personnages de le tuer. Il leur affirme qu'en mangeant des bouts de son cerveau, les personnages pourront gagner certaines de ses capacités (encore une fois déterminées aléatoirement), ce qui s'avère véridique.
Franchement, je n'ai pas très bien compris comment tout ça est supposé se conclure, et ça semble un cauchemar absolu à faire jouer. En revanche, si l'objectif était de propulser les joueurs et leurs personnages face à l'incompréhensible, l'inconnu absolu, alors oui, objectif accompli je suppose. On est loin des clichés du jeu de rôle et c'est aisément adaptable à d'autres systèmes que Lamentations of the Flame Princess. C'est sympa à lire en tous cas.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire