De l'horreur cosmique contemporaine qui a très bonne réputation. J'aurais tendance à confirmer que c'est bel et bien au-dessus de la moyenne, mais surtout parce que la moyenne est très basse. C'est un roman sombre, nihiliste, violent. C'est presque trop, une escalade de violence qui semble manquer un peu de matière. L'horreur cosmique qui fait tapisserie est franchement banale. Ça fait illusion, parce que l'auteur manie bien le suspense et l'écriture file aisément, mais c'est une énième histoire d'entité stellaire dévoreuse de planètes et de culte de la mort qui fait de son mieux pour l'appeler. Comme toujours, pourquoi pas, le nerf est dans l'exécution ; mais...
La clé, ce sont les atavistes, ces personnes dont, pour une raison ou une autre, les molécules se rappellent une existence passée. Ainsi un ataviste sent au fond de lui qu'il est littéralement un alien, et en plus il constitue de la bouffe de choix pour des aliens encore plus gros. Je n'ai guère accroché à ce concept : il y a quelque chose de franchement naïf dans la façon dont c'est mis en scène. C'est juste mentionné comme ça que, paf, les molécules ont une mémoire en fait, une mémoire qui transcende les milliards d'années, et re-paf, en plus c'est nutritif pour de grosses bestioles stellaires. Mais pourquoi se "souviennent-elles" parmi toutes les chose qu'elles ont été pendant tout ce temps d'une en particulier plutôt que des infinités d'autres ? Rien de tout ça n'est exploré sérieusement. Tout le côté fantastique, science-fictif, est très léger : l'essentiel de la narration, ce sont des gens qui font des trucs horribles à d'autres gens. Puis arrive la fin du monde, mais comme le roman était plus intéressé à décrire des découpages de corps humains par divers sociopathes qu'à construire solidement ses fondations cosmiques, difficile d'y trouver grand intérêt.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire