samedi 1 mai 2021

Mon petit jardin en permaculture - Joseph Chauffrey

Mon petit jardin en permaculture - Joseph Chauffrey

Mon petit jardin en permaculture de Joseph Chauffrey est, comme le jardin en question, un petit livre. Il y a pas mal de photos et peu de texte, ça se lit à toute vitesse. Ce n’est pourtant pas dénué d’intérêt. L’auteur expérimente avec l’optimisation totale d’un petit jardin urbain (45m² cultivés), et il obtient une quasi-autonomie en légumes, pour 250 heures de travail estimées par an. Comme souvent dans ce genre de cas, j’aimerais bien savoir ce que ça signifie en calories, car tomates et courgettes n’ont sur ce plan pas grand à voir avec pommes de terre et fruits. Il n’y a rien de follement original là-dedans, beaucoup de choses classiques (faire des buttes avec bois & verdure, améliorer le sol et ne pas le tasser, utiliser l’espace vertical, pailler pour protéger le sol et embêter les plantes envahissantes…) (non, en fait je n’ai aucune idée de ce qui est considéré original ou classique dans ce domaine) mais l’ensemble a le mérite d’appeler à la modération et à l’optimisation d’une petite surface plutôt que de céder à un trop plein d’ambition. C’est un message très valable.

Niveau ministère de la défense, pas de pesticides donc, mais divers outils variés utilisés selon les circonstances : quelques produits à base de cuivre (tomates) et souffre (pour l’oïdium sur les courges), un peu de savon noir pour les pucerons, anti-limace « Ferramol » apparemment inoffensif, purins divers, filets anti-insectes… Les herbes plus ou moins envahissantes sont quant à elles tolérées avec modération, tant qu’elles ont un rôle un jouer (mellifères, engrais vert, comestibles…). La biomasse utilisée en paillage & engrais vert provient de diverses sources : déchets végétaux (feuilles de choux…), végétaux cultivés dans ce but (consoude, capucine…), herbe tondue des voisins (azote), plantes glanées à l’occasion de ballades, et bien sûr de la paille achetée. Ne pas oublier non plus que chaque partie du jardin a un ensoleillement bien précis.

Le compost est utilisé avec modération : en épandage en surface au moment de certains semis (salades, carottes, haricots…), en incorporation dans le trou de plantation (tomates & courges) et en macération pour l’arrosage estival des plantes exigeantes ou en pot (après macération le compost est filtré et retourne au composteur).

L’optimisation se retrouve beaucoup dans la succession des cultures : les démarrer hors-sol, en plaque de culture, pour gagner quelques semaines au printemps et à chaque rotation. Les plaques de cultures sont choisies rigides (durables), à alvéoles étroites (pour économiser du terreau) et avec en dessous un trou suffisamment grand pour y passer le doigt (pour faire sortir aisément terreau et jeune pousse). Les cultures peuvent aussi être chevauchées directement dans la terre (sans aller jusqu’à l’idée de guilde) : par exemple, repiquer mi-septembre des verdures asiatiques sous des pieds de tomate qui seront coupés en octobre. Il est aussi possible de semer en automne des légumes qui, avec un peu d’aide, passeront l’hiver au jardin et seront donc prêt à repartir dès les premiers beaux jours.

4 commentaires:

  1. Merci pour ce résumé (et pour la vidéo précédente que vous avez faite : très intéressante !) je crois avoir déjà écouté l'auteur, Joseph Chauffrey, parler de son jardin sur YouTube. Pour ma part, je fais mes armes avec les bouquins de Damien Dekarz "La Permaculture au jardin mois par mois" et son récent "La Forêt comestible" tous les deux aux éditions Terran. Très intéressants, très pratiques et peu onéreux : 15 euros chacun. Je suis curieux d'avoir votre avis sur ces deux ouvrages... Bonne continuation !

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    1. Merci ! Oui j'ai vu passer ces deux livres, je les lirai peut-être, mais généralement, sur ces sujets-là, je préfère avoir des détails et mordre des proies plus épaisses !

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  2. Si vous voulez un beau morceau, il y a "Le Grand guide Marabout de l'auto-suffisance" de John Seymour. Aussi copieux que richement illustré ! Bon appétit.

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    1. Ah oui, déjà feuilleté celui-là, tout à fait intéressant mais peut-être trop éparpillé à mon goût, et un peu âgé (1976)

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