Je l'avoue, j'ai acheté Aliens vs. Predator simplement parce que j'adore les films de la saga Alien, et que j'aime beaucoup Predator (je cède à la puissance des licences, j'ai honte). Je sais que le jeu a la réputation de ne pas être génial, mais bon, pour 4€, je ne vais pas dire non à cet univers si charmant. Pour info, ces deux monstres sacrés du cinéma ont été rassemblés pour la première fois dans des comics, puis un peu plus tard en différents jeux vidéos. Plus récemment, deux films qui ... non, ces films n'existent pas. Bref, ce reboot de la série, sortit en 2010, propose comme son ainé ayant vu le jour en 1999 trois campagnes différentes, chacune consacrée à une race. Il y a aussi un mode multijoueur, mais ce n'est pas ce qui va nous intéresser ici. Hop, on commence par les humains, honneur aux plus faibles.
Les humains
Dans cette campagne, on incarne un bleu, et on ne comprend pas tout. On ne sait absolument pas où l'on est (bon, un peu quand même : sur une autre planète), et on se contente d'avancer tout droit, harcelé via notre radio par nos alliés qui nous rappellent toutes les 10 secondes qu'il faut aller tout droit. Bref, ça ne commence pas super bien. De même, la rencontre avec notre premier alien est d'une platitude certaine. Malgré tout, une fois que l'on commence à sortir des étroits couloirs du début, et que l’on explore une ruche alien, une jungle hostile, des pyramides predator ou encore des labos démolis, le jeu gagne en intérêt, et l'on se laisse porter agréablement par une ambiance bien rendue et une histoire très ténue mais sympathique. Par contre, la campagne dure seulement 3 petites heures, ce que ne laisse pas le temps d'approfondir les choses. Et surtout, les aliens sont vraiment de la chair à canon : alors qu'on affronte un seul predator (un boss), les aliens se massacrent par dizaines. C'est de la discrimination ! L'intelligence artificielle des aliens ne leur fait pas honneur, ils nous foncent souvent dessus alors qu'ils pourraient logiquement nous avoir en 3 secondes par derrière, et même la reine n'oppose guère de résistance. On rencontrera aussi des androïdes de combats très coriaces, qui tirent aussi bien sur le joueur que sur les aliens. Bref, c'est court, le gameplay est assez pauvre, la mise en scène pas folichonne, mais cette campagne se laisse malgré tout parcourir agréablement.
Les predators
Tout commence par un petit didacticiel, histoire de comprendre les particularités de cette race. Au corps à corps, on peut utiliser nos "griffes", mais on dispose aussi d'une arme à distance, le bien connu laser rouge des predators. On peut effectuer de très longs sauts, et en profiter pour grimper partout. Hop, maintenant on part à la chasse ! Et c'est un vrai plaisir que de scruter ces faibles humains depuis les hauteurs, invisible, puis de leur sauter dessus brusquement, ou de se glisser derrière eux pour leur arracher la tête de quelques coups de griffes ... On incarne un prédateur, indubitablement, du genre qui décapite ses victimes pour le fun (mais aussi pour ouvrir les serrures a reconnaissance rétinienne). Contre les aliens, les combats sont moins subtils puisque notre camouflage ne dupe pas ces créatures, les combats se font donc souvent au corps à corps. Mais pour varier les plaisir, on obtient au fur et à mesure de notre progression différentes armes : des mines (inutiles), mais surtout un disque de lancer et une lance, qui sont très plaisants à utiliser. Les exécution sont très gores, aussi bien contre les humains que contre les aliens. Mais encore une fois, c'est très court, et on est trop assisté pour vraiment ressentir le frisson du chasseur. Les bonnes idées ne sont pas assez exploitées, mais on s'amuse bien quand même.
Les aliens
La campagne alien a la bonne idée de commencer par le commencement : la naissance de la créature que l'on va incarner. L'alien est né en captivité, et est appelé le "numéro 6". On vit son évasion, et sa revanche sur les humains qui l'ont considéré comme un animal de laboratoire (ils vont le regretter). L'alien est bien sur très rapide, a la capacité de se déplacer sur toutes les surfaces, sol, murs et plafonds (ce qui rend parfois les déplacements très confus) et il peut utiliser les conduits d'aération pour se faufiler. De plus, il est l'ami des ténèbres, et voit aussi bien dans le noir qu'a la lumière. Franchement, j'ai vraiment pris beaucoup de plaisir a contrôler le xénomorphe, a courir dans le dos des humains (quelle race pitoyable !) pour les transpercer avec la double mâchoire de la bête ou avec sa queue aussi effilée qu'un rasoir. Il y a plein de bonnes idées : manger le cerveau de nos victimes pour se soigner, appeler un face hugger pour infecter les humains non armés, ou encore voire un pauvre type se tirer une balle dans la tête tellement on lui fait peur. Malheureusement c'est terriblement court (2h), et le gameplay reste assez superficiel et imprécis.
Dans les 3 campagnes, on parcourt plus ou moins les mêmes environnements, mais ce n'est pas vraiment gênant puisqu'on a vraiment a chaque fois une façon différente de les aborder. Quand au scénario, j'ai cru comprendre que les différentes aventures se recoupaient, mais ce n'est vraiment pas très clair, ni très passionnant. En somme, on a trois gameplays différents, mais qui ne sont vraiment pas poussés, et en plus l'ensemble est extrêmement court et pas spécialement joli. Mais ça ne m'a pas empêché de bien m’amuser à incarner ces différentes créatures. Morale : si vous aimez l'univers Alien et que comme moi vous trouvez le jeu à quelques euros, il n'y a pas de raisons pour que Aliens vs. Predator ne vous fasse pas passer un bon moment malgré tout ses défauts.
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