Après avoir enfin été captivé par un livre de physique avec Le Chat de Schrödinger, j'ai décidé d’approfondir le sujet. Je me suis d'abord tourné vers le livre de physique peut-être le plus lu au monde : Une Brève histoire du temps de Stephen Hawking. Ce petit volume commence très bien avec une histoire de la physique dont j'avais sans doute déjà lu l'essentiel ailleurs, mais 1) c'est bien le genre de chose qu'en tant que simple curieux il faut relire de nombreuses fois pour enfin l'intégrer et 2) la narration de Hawking est particulièrement fluide et agréable à lire. En revanche, quand le livre passe aux véritables concepts de physique, il souffre énormément de sa superficialité : l'auteur utilise les mots, il évoque les concepts, il fait sans doute des métaphores, etc., mais au final il n'y a pas assez de matériau et de développement pour que le lecteur puisse espérer en retirer une véritable compréhension. Je n'ai pas fini le bouquin.
Trous noirs et distordions du temps est aussi écrit par un acteur de l’odyssée de la physique, Kip S. Thorne, et cette fois, je ne vais pas accuser le livre de superficialité : avec ses 600 pages en petit caractères agrémentées de dizaines et de dizaines de schémas, l'auteur prend le temps d'aller dans les détails. Je n'ai pas trouvé le résultat aussi magiquement passionnant que Le Chat de Schrödinger, mais de très haute volée tout de même. On explore les concepts à une allure modérée, avec une véritable perspective historique qui touche aussi à la politique, et on est aidé par les nombreux schémas ; j'ai beaucoup aimé. J'avoue cependant qu'après avoir gobé 400 pages relativement rapidement et avec grand plaisir, j'ai fait une pause, et ensuite, impossible de parvenir à m'y replonger, mais ce n'est pas la faute du livre.
Comme d'habitude avec ce genre d'ouvrage, je fais face à la question suivante : comment en parler ? Je suis bien incapable d'en faire un "résumé" par exemple. Certains des concepts explorés restent obscurs à mes yeux, mais même quand au cours de ma lecture je comprends, même quand le déclic se fait dans mon esprit et que la logique des concepts m'apparait relativement clairement (dans une version inévitablement simplifiée), cette logique s'évanouit et se perd presque inévitablement par la suite. Pour réellement progresser dans ces domaines, et à moins d'avoir une tournure d'esprit rare, il faudrait traiter ces livres comme des cours et leur lecture comme du travail d'étudiant.
Je prend en note juste un détail. Les marées océaniques, ici évoquées pour introduire les "marées" gravitationnelles : je suis toujours outré quand je découvre que je ne comprends en fait pas clairement des concepts à priori aussi basiques. La gravité de la Lune attire plus les océans (plus élastiques que la Terre) qui lui font face, et ils se dilatent vers la Lune, ok. Mais du côté opposé, le plus éloigné de la Lune, il y a aussi dilatation, cette fois vers "l'arrière". Et sur les côté de la Terre, l'attraction de la Lune se fait légèrement en biais, les océans sont donc comprimés vers la Terre. Tout ça, ce sont les marrées gravitationnelles. De plus, le Soleil exerce des forces de marrée similaires ; les marées réelles sont donc la combinaison des forces gravitationnelles de la Lune et du Soleil.
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