lundi 21 septembre 2015

La Guerre mondiale N°3 - Jacques Spitz


La Guerre mondiale N°3 - Jacques Spitz


La Guerre mondiale N°3 est un roman de Jacques Spitz n'ayant jamais vu la lumière du jour du vivant de son auteur : il est publié pour la première fois dans ce recueil. Et impossible de trouver quand il a été écrit. Après 1940 probablement, si l'on en juge par quelques indices qui laissent entendre que Spitz connait des détails de la WWII. Quoi qu'il en soit, face à un tel roman, on ne peut que penser à La Guerre des mouches et L'Homme élastique, datant tout deux de 1938, dans lesquels Spitz imagine également des conflits à grande échelle. Il y a quelques différences cependant. Ici le contexte est plus réaliste : la troisième guerre mondiale a lieu très classiquement entre est et ouest, USA et URSS, capitalisme et communisme, whisky et vodka. Cela n'offre que plus d'occasion à l'auteur de faire preuve de son impitoyable ton satirique. Roman à la fois extrêmement drôle et totalement déprimant, La Guerre mondiale N°3 arrive a être édifiant sans être aucunement prétentieux, grâce à la force de l'humour. On constate l'horreur, mais on en rit, presque comme moyen de défense. Hum, je donne la définition de l'humour noir en fait là ... Bref, autre différence par rapport aux autres romans : il n'y a pas de véritable personnage. Le récit est narré par un historien (les historiens ont apparemment un ton assez novateur dans le futur), et du coup le récit perd un peu de sa force d'accroche. Et globalement on a l'impression que l’écriture n'a pas été autant peaufinée que dans les autres romans (à moins que ce soit que mon imagination), chose qui pourrait s'expliquer facilement par l'absence de publication à l'époque. Bref, ces petits détails ne doivent pas détourner ce cet excellent roman. Jacques Spitz a vraiment un style unique.

Bragelonne, dans le recueil "Joyeuses Apocalypses"

2 commentaires:

  1. Dans le roman on parle du bombardement atomique de Hiroshima. Donc, il a eté écrit en ou après 1945.

    RépondreSupprimer
  2. En effet, je n'avais plus ce détail précis en tête :)

    RépondreSupprimer