mercredi 11 juillet 2012

Plop - Rafael Pinedo

Plop - Rafael Pinedo

Plop est un roman déprimant.

Plop, c'est le nom du personnage principal. Un nom étrange n'est-ce pas ? C'est le bruit qu'il a fait quand en sortant de ventre de sa mère il est tombé dans la boue. Tiens, sa mère, parlons en. Devenue apathique, elle a été recyclée. Il ne faut pas gâcher de la bonne viande. On apprend au passage que ses dents avaient servi moins de trente solstices.

Plop est fort, alors il a survécu. Il veut se tailler une place dans le Groupe, il semble prêt à tout pour cela. Prêt à toutes les horreurs possibles. Il n'a pas totalement tort, car si la vie n'est gaie pour personne, elle l'est encore moins pour ceux qui sont en bas de l'échelle sociale. Esclaves sexuels, appâts pour la chasse, nourriture pour les porcs, les plus faibles ont une espérance de vie tragiquement courte. D'ailleurs, ce résidu de civilisation est composé de déchets humains qui ont une telle capacité à s'entretuer qu'on se demande comment ils peuvent encore exister. Peut être que leur manie de "s’utiliser" (comprenez avoir des rapports sexuels, avec ou sans consentement, avec adulte ou enfant) sans cesse leur permet d'avoir un grand nombre de naissances. Peut être qu'assez de gamins survivent pour assurer le renouvellement.

Plop et son groupe évoluent sur une terre ravagée. Le monde n'est que boue, déchets, eau radioactive. Heureusement, la pluie, qui ne cesse jamais, est potable. Tant qu'elle ne se souille pas au contact du sol. Il existes d'autres groupes, qui ont adoptés des coutumes différentes, toutes aussi absurdes, dans des tentatives de former des micro sociétés fortes. Pour survivre.

Dans Plop, il n'y a pas de message d'espoir. Si Plop apprend à lire, cela ne lui sert qu'a assoir son pouvoir. Et on le sait dès le premier chapitre, Plop va mourir comme il est né, dans la boue. On ne peut pas dire qu'on va le regretter, Plop n'inspire pas vraiment l'affection. Loin de là.

Plop est un roman déprimant, dur, mais un excellent roman. D'une violence intense, mais presque anthropologique. Une écriture simple, incisive, crue, qui nous happe malgré l’horreur qu'elle décrit. Une horreur qui risque de marquer le lecteur. Si vous avez le cœur bien accroché et que vous aimez le post apocalyptique, n'hésitez pas, lisez Plop.

171 pages, L’arbre vengeur 

CITRIQ

2 commentaires:

  1. A tenter, qui sait. Mais le côté déprimant me refroidit quand même...

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  2. Oui, c'est vraiment déprimant, violent, horrible, atroce ..

    Mais c'est un bon livre :)

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